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Les Amérindiens de Guyane demandent une reconnaissance de leurs droits

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Les Amérindiens de Guyane demandent une reconnaissance de leurs droits

Les Amérindiens de Guyane demandent une reconnaissance de leurs droits

La Fédération des organisations autochtones de Guyane déplore que certains projets « destructeurs » soient engagés sans son consentement. En Guyane, la Journée internationale des populations autochtones, jeudi 9 août, a été l’occasion d’un rassemblement pour la reconnaissance des droits des Amérindiens. De fait, ce territoire d’Outre-mer, à la fois département et région, compte six peuples amérindiens, les Wayanas, les Wayampis, les Kalinas, les Arawaks, les Palikurs et les Tekos

Selon les Nations unies, les « peuples autochtones » représentent au total 370 millions de personnes à travers le monde, vivant dans plus de 70 pays. Ils « comptent parmi les populations les plus vulnérables au monde », a rappelé Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, le 9 août. En cause : leur surexposition « à des migrations forcées, qui sont souvent la conséquence de désastres écologiques ou de conflits sociaux et politiques. »

Des minorités si nombreuses et souvent discriminées

À Cayenne, les associations autochtones dénoncent notamment la concentration des décisions au sein de la Collectivité territoriale unique de Guyane (CTG), qui rassemble le conseil régional et le conseil départemental, et dont ils se sentent exclus. « La CTG engage sans notre consentement l’avenir de nos peuples sur des projets destructeurs de notre environnement », a critiqué la Fédération des organisations autochtones de Guyane (FOAG), citant différents projets : mines d’or industrielles (Montagne d’or, Auplata), pétrolifères (forages offshore de Total).

Depuis le Mont Sepelu (du nom d’un chef amérindien résistant), à Cayenne, des représentants de la Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG), du collectif des Premières Nations et quelques chefs coutumiers ont dénoncé l’absence « de reconnaissance de leurs droits » par les institutions françaises.

https://twitter.com/guyla1ere/status/1027713821325058054

Cette prise de parole commune était également motivée par la délocalisation, cette année, dans plusieurs villages amérindiens, de la Journée internationale des populations autochtones traditionnellement organisée à Cayenne. Les responsables associatifs craignent que cette journée, dont l’objectif est d’alerter le sort de ces peuples à travers le monde, ne « soit réduite à de simples fêtes de villages », comme le souligne Jean-Philippe Chambrier, président de la Fédération, à l’origine du rassemblement.

Défense des droits et autodétermination

Adoptée le 23 décembre 2014 par l’Assemblée générale des Nations unies, la Journée internationale des populations autochtones n’a rien de folklorique. Cette date marque en effet le jour de la première réunion, en 1982, du Groupe de travail de l’ONU sur les populations autochtones au sein de la Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme. Ce fut le point de départ de l’instauration de normes internationales concernant les droits de ces peuples, notamment celui à l’autodétermination.

La France est régulièrement mise en cause au niveau international pour son manque de reconnaissance des peuples autochtones, en particulier des Amérindiens en Guyane et des Kanaks en Nouvelle-Calédonie, où un référendum pour l’autodétermination aura lieu le 4 novembre.

 

 

Post-scriptum: 
Vincent Louis, chef traditionnel du village de Pierre, lors d'une cérémonie traditionnelle à Cayenne, capitale de la Guyane française, à la veille de la Journée internationale des peuples autochtones, le 8 août 2015. / Jody Amiet / AFP

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