MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais) : Alfred Marie-Jeanne fait une démonstration de force au Gros-Morne

   Il y avait là les vieux de la vieille, comme Daniel MARIE-SAINTE, bras droit de CHABEN à la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique), d'anciens militants qui avaient pris du recul, des nouveaux surtout et aussi des jeunes (des vrais, pas des quinquagénaires ou des sexagénaires comme les "fractionnistes" !), des hommes, des femmes, des gens de quasiment toutes les communes de l'île.

   Le MIM n'avait pourtant pas choisi la facilité : le Gros-Morne, magnifique commune rurale, est situé au cœur de la Martinique et est beaucoup moins facile d'accès, quand on vient de Saint-Anne, Case-Pilote ou Vauclin que ne l'auraient été des lieux plus centraux tels que Le Lamentin ou Trinité, voire même Fort-de-France. En choisissant le Gros-Morne sans doute, le MIM et son leader ont-ils voulu signifier qu'ils étaient plus que jamais "an tjè péyi-a".

   En tout cas, les "fractionnistes", qui pour la plupart n'ont jamais réussi à se faire élire sur le nom, ne serait-ce que sur un simple poste de conseiller municipal, ont du souci à se faire pour l'assemblée générale convoquée par l'administrateur provisoire désigné par la justice le 07 septembre prochain. Ils ont commis, en effet, l'impardonnable : demander à la justice dite "coloniale" de régler un différend au sein d'une organisation anticolonialiste. Que l'on fasse appel à la justice contre les Békés empoisonneurs au chlordécone, contre les corrompus de toutes sortes (CREDIT MARTINIQUAIS, CEREGMIA, SODEM etc.) ou pour des différends civils (divorce, conflit d'héritage etc.), il n'y a aucun souci puisque jusqu'à preuve du contraire, la Martinique est sous telle française et cela depuis presque 4 siècles pour reprendre le titre d'un bel ouvrage d'Edouard GLISSANT.

   Mais que l'on fasse appel à cette même justice pour lui demander de régler une brouille entre anticolonialistes, entre indépendantistes, est tout simplement lamentable...