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LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUR LE VOLET PENAL DE L'AFFAIRE DU CEREGMIA ET DES AUTRES AFFAIRES FINANCIÈRES

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LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUR LE VOLET PENAL DE L'AFFAIRE DU CEREGMIA ET DES AUTRES AFFAIRES FINANCIÈRES

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUR LE VOLET PENAL DE L'AFFAIRE DU CEREGMIA ET DES AUTRES AFFAIRES FINANCIÈRES
    Monsieur le Président, Nous nous permettons de vous adresser cette lettre ouverte car nous croyons que la France est le pays des Droits de l'Homme et la justice y est réputée égale pour tous. Sachant votre temps précieux, nous en venons droit au fait. 
   Depuis un peu plus de quatre ans, notre université -l'Université des Antilles- est secouée par un énorme scandale financier qui a fait l’objet de deux rapports de la Cour des comptes, un rapport du Sénat et un de l'IGANER (Inspection Générale de l'Education Nationale et de la Recherche), auxquels il faut désormais ajouter un rapport de l’OLAF. Cette affaire a conduit à la mise en examen des responsables d'un groupe de recherches, le CEREGMIA, et tout dernièrement, à leur révocation de la fonction publique par le CNESER, saisi sur cette affaire par l'ancienne présidente de l'Université.
   Ces révocations sont historiques dans le paysage universitaire français et suffisent par elles-mêmes à mettre en exergue la gravité des infractions. La justice administrative a donc fait diligence. Mais la justice pénale, elle, tarde à intervenir, alors même que plus d'une dizaine de millions d'euros d'argent public est concernée. En trois ans et demi, l'affaire du CEREGMIA a connu trois juges d'instruction différents.
   Comment est-ce possible ? N'y a-t-il pas, à terme, un risque d'enlisement de la procédure quand on sait l'ampleur du dossier ?
   Par ailleurs, les Antillais sont comme résignés devant l’administration d’une justice qui, par sa lenteur, du fait notamment des faibles moyens humains et matériels dont elle dispose, ne peut instruire jusqu’au bout des dossiers pourtant graves, surtout ceux qui sont d’ordre financier. C’est ainsi que des affaires comme celles du Crédit Martiniquais, de X-Pay, etc. n’ont jamais été instruites jusqu’au bout. Nos territoires apparaissent ainsi comme des zones de non-droit où la corruption et la gabegie financières s’étalent en plein jour avec une totale indécence. Notre inquiétude est d’autant plus légitime que l’actuelle gouvernance de l’université semble préférer l’inertie à l’action, appelant à « l’apaisement » sur ce dossier, plutôt qu’à sa résolution, pour tenter de récupérer la dizaine de millions perdus, dont nos étudiants antillais ont tant besoin.
   Notre sollicitation est donc double :
   -nous souhaitons d’une part, Monsieur le président, que vous puissiez accorder à la justice en Martinique, les moyens nécessaires à l’instruction complète et efficace des dossiers d’ordre financier, et notamment celui du CEREGMIA sur lequel nous avons appelé votre attention ;
   -nous souhaitons d’autre part, de manière plus spécifique, sur le dossier CEREGMIA qui concerne l’université, que le Ministère concerné, à savoir le Ministère de l’enseignement supérieur et la recherche se porte partie civile dans cette affaire, aux côtés de l’université, pour assurer une nécessaire continuité et maintenir une vigilance accrue.
   Notre demande traduit l’expression d’une attente chez la plupart des Martiniquais et des Guadeloupéens depuis bientôt quatre ans : quand seront enfin donnés les moyens pour que l'affaire CEREGMIA et toutes les autres affaires de cette nature, puissent être instruites sérieusement au plan pénal en Martinique et en Guadeloupe ?    Vous remerciant de votre attention, nous restons attentifs et pleins d’espoir,
 
   Les porte-paroles du Comité Vigilance Anti-Corruption
   Fort-de-France 97200 Martinique
 
 
 
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