L'ex-CEREGMIA impliqué dans le vaste scandale PETRO-CARIBE en Haïti ?
Du temps où le Venezuela flamboyait et que Hugo CHAVEZ en détenait les rênes, il aidait tous azimuts les pays frères de la Caraïbe et pas uniquement Cuba comme les médias veulent nous le faire croire. Il avait ainsi mis sur pied un organisme appelé PETRO-CARIBE qui permettait à nos voisins d'acheter le pétrole vénézuélien moins chez que sur le marché mondial.
Ainsi 18 pays parmi lesquels La Dominique, Sainte-Lucie, Antigue, Grenade et surtout Haïti avaient bénéficié de ce fonds. Surtout Haïti parce que ce pays a une relation particulière avec le Venezuela : lorsqu'au 19è siècle, le "libertador" Simon BOLIVAR se trouva en difficulté dans sa lutte contre les colons espagnols, c'est en Haïti, auprès du président PETION, qu'il trouva une aide sous forme d'argent et d'armes, ce qui lui permit de repartir au combat. Le Venezuela a donc toujours considéré qu'il avait une dette morale envers la première République noire de l'ère moderne.
Ainsi donc plus de 3,8 milliards de dollars furent accordés à Haïti par CHAVEZ dans le cadre de PETRO-CARIBE. Or, cette somme s'est évaporée. Envolée ! Disparue ! Comme par enchantement. Cela sous 4 présidents haïtiens différents, en particulier MARTHELY. Quel rapport demanderez-vous avec le scandale du CEREGMIA qui a secoué l'Université en Martinique et en Guadeloupe et dans lequel entre 12 et 14 millions d'euros ont, eux, pris la poudre d'escampette ? Eh bien, c'est ce que cherchent à savoir, entre autres, la justice haïtienne aidée par la police américaine (FBI). En effet, l'évaporation des fonds de PETRO-CARIBE est liée à une myriades de petites, moyennes et grosses opérations illégales ici et là qui toutes conduisent au blanchiment d'argent. Les activités du CEREGMIA en Haïti pourraient être l'une d'entre elles.
On sait que les dirigeants de ce groupe de recherches universitaires étaient très liés à Haïti, non pas par amour pour TOUSSAINT-LOUVERTURE ou DESSALINES, mais parce que l'un des dirigeants en question y possédait 3 société de pêche (cf. deuxième Rapport de la Cour des comptes sur le CEREGMIA) ainsi qu'une au...Venezuela. Un autre avait été nommé directeur d'un institut en Haïti tout en continuant à toucher pendant trois ans son salaire d'enseignant de l'Université des Antilles !!! Ils y organisaient souvent des missions de formation, parfois fictives et pour couvrir ces dernières, ils mettaient les noms de certains collègues de l'Université des Antilles qui n'avaient jamais mis les pieds en Haïti de toute leur vie ! Chose dénoncée dans divers rapports dont celui de l'IGAENER (Inspection Générale de l'Education Nationale et de la Recherche).
Ainsi donc, maintenant que la justice haïtienne et la police étasunienne enquêtent, main dans la main, sur le scandale PETRO CARIBE, peut-être aurons-nous bientôt de croustillantes nouvelles à annoncer et peut-être que la justice française cessera enfin de faire du dilatoire dans ce dossier...