LES TROUS DE MEMOIRE DE SERGE LETCHIMY SUR LE CYCLOTRON
Francis Carole
J’ai toujours considéré que chaque fois que les intérêts supérieurs de la Martinique étaient engagés il convenait de maintenir, entre responsables politiques martiniquais, une manière d’ENTENTE...même peu cordiale. Le cyclotron fait partie de ces questions.
Il ne nous est cependant pas permis de laisser circuler des contrevérités, répandues délibérément pour tromper l’opinion publique martiniquaise.
Ainsi, la déclaration de monsieur Serge LETCHMY, ancien président de la Région Martinique entre 2010 et 2015, ne peut pas ne pas nous interpeller :
« Ils (les Guadeloupéens, n.d.r.) ont récupéré cet outil qui nous revenait de droit parce qu’ils ont été plus malins que nous, moins sectaires et moins enfermés mentalement. On aurait eu un outil scientifique extrêmement important, compte tenu de la prévalence des cancers en Martinique. On ne peut pas avoir plusieurs cyclotrons dans la zone.»(France-Antilles du 17 septembre 2018).
Il est évident qu’à travers ces propos, l’ancien président de Région tente de mettre en cause la CTM et ses responsables qui, en plus de ne pas être « malins », seraient « sectaires » et « enfermés mentalement ».
Ce faisant, il se met lui-même en difficulté puisque c’est durant sa mandature (2010-2015) et du fait de la timidité de son action que la Guadeloupe a mis concrètement en œuvre les moyens de construire le premier cyclotron de la région.
D’abord, rien ne « nous revenait de droit ». La Martinique doit considérer qu’il n’y a rien de définitivement acquis pour elle et qu’il n’existe pas de domaine réservé. Les faits l’ont largement démontré. Il faut se battre sur tout, avec intelligence, détermination et, autant que possible, en rangs serrés.
S’il est vrai que les professionnels de santé de Guyane, Guadeloupe et Martinique avaient originellement envisagé la construction du cyclotron en Martinique -notamment en raison de notre position géographique plus centrale-dès juin 2014, la Région Guadeloupe prenait la décision politique de construire sur son territoire un cyclotron et un TEP SCAN.
Le 10 mai 2015, François HOLLANDE, en visite à Pointe-à-Pitre, donnait un avis favorable à ce projet qui devait répondre « aux besoins de la Guadeloupe », tout en confirmant la construction d’un cyclotron en Martinique qui répondrait aux nécessités de notre pays et de la « coopération régionale ».
Sans attendre cette annonce du président de la république, le Conseil Régional de « l’Île sœur » avait inscrit 8 millions d’euros à son budget primitif 2015 et lancé les marchés nécessaires à la réalisation de son projet. Au total, au 31 octobre 2015, le GIP porteur du projet était créé, les acquisitions foncières étaient faites, le choix des entreprises était opéré, la sélection des équipements proposés par les industriels réalisée, la notification des marchés signée.
En face, qu’a réalisé l’équipe de LETCHIMY, lequel, au lieu de faire avancer le dossier Martiniquais, perdait son énergie à tenter, avec le succès que nous savons, de « koubarer » le projet guadeloupéen ?
Le 25 septembre 2015, en plénière, était proposée la création d’une SEM locale avec un capital social de 345 000 euros dont une participation du Conseil Régional d’un montant de 200 000 euros.
La messe était dès lors dite. Personnellement, je ne me suis pas posé la question de savoir qui était « plus malins », « moins sectaire et moins enfermés mentalement. »
J’ai simplement pu observer qu’au 13 décembre 2015, on nous avait laissé une coquille vide et qu’en Guadeloupe un chantier de construction était déjà né. Il faut avoir un toupet invraisemblable, avec un tel bilan, pour venir faire la leçon aux autres et déclarer « On ne peut pas avoir plusieurs cyclotrons dans la zone ».
C’est pourquoi l’observateur attentif aurait du mal à comprendre la polémique contre productive pour lui-même déclenchée par l’ancien président de la Région Martinique.
Les faits étant rétablis, nous n’alimenterons pas davantage ce « kankan » ( un vrai celui-là) d’un homme animé par l’esprit de revanche et ayant perdu tout sens de la mesure comme il l’a montré en traitant un adversaire de Himmler.
La CTM met tout en œuvre pour qu’un cyclotron moderne et de grande capacité voie le jour en Martinique, au cours de cette mandature.
Francis CAROLE
MARTINIQUE
Le 26 septembre 2018
LES TROUS DE MEMOIRE DE SERGE LETCHIMY SUR LE CYCLOTRON
J’ai toujours considéré que chaque fois que les intérêts supérieurs de la Martinique étaient engagés il convenait de maintenir, entre responsables politiques martiniquais, une manière d’ENTENTE...même peu cordiale. Le cyclotron fait partie de ces questions.
Il ne nous est cependant pas permis de laisser circuler des contrevérités, répandues délibérément pour tromper l’opinion publique martiniquaise.
Ainsi, la déclaration de monsieur Serge LETCHMY, ancien président de la Région Martinique entre 2010 et 2015, ne peut pas ne pas nous interpeller :
« Ils (les Guadeloupéens, n.d.r.) ont récupéré cet outil qui nous revenait de droit parce qu’ils ont été plus malins que nous, moins sectaires et moins enfermés mentalement. On aurait eu un outil scientifique extrêmement important, compte tenu de la prévalence des cancers en Martinique. On ne peut pas avoir plusieurs cyclotrons dans la zone.»(France-Antilles du 17 septembre 2018).
Il est évident qu’à travers ces propos, l’ancien président de Région tente de mettre en cause la CTM et ses responsables qui, en plus de ne pas être « malins », seraient « sectaires » et « enfermés mentalement ».
Ce faisant, il se met lui-même en difficulté puisque c’est durant sa mandature (2010-2015) et du fait de la timidité de son action que la Guadeloupe a mis concrètement en œuvre les moyens de construire le premier cyclotron de la région.
D’abord, rien ne « nous revenait de droit ». La Martinique doit considérer qu’il n’y a rien de définitivement acquis pour elle et qu’il n’existe pas de domaine réservé. Les faits l’ont largement démontré. Il faut se battre sur tout, avec intelligence, détermination et, autant que possible, en rangs serrés.
S’il est vrai que les professionnels de santé de Guyane, Guadeloupe et Martinique avaient originellement envisagé la construction du cyclotron en Martinique -notamment en raison de notre position géographique plus centrale-dès juin 2014, la Région Guadeloupe prenait la décision politique de construire sur son territoire un cyclotron et un TEP SCAN.
Le 10 mai 2015, François HOLLANDE, en visite à Pointe-à-Pitre, donnait un avis favorable à ce projet qui devait répondre « aux besoins de la Guadeloupe », tout en confirmant la construction d’un cyclotron en Martinique qui répondrait aux nécessités de notre pays et de la « coopération régionale ».
Sans attendre cette annonce du président de la république, le Conseil Régional de « l’Île sœur » avait inscrit 8 millions d’euros à son budget primitif 2015 et lancé les marchés nécessaires à la réalisation de son projet. Au total, au 31 octobre 2015, le GIP porteur du projet était créé, les acquisitions foncières étaient faites, le choix des entreprises était opéré, la sélection des équipements proposés par les industriels réalisée, la notification des marchés signée.
En face, qu’a réalisé l’équipe de LETCHIMY, lequel, au lieu de faire avancer le dossier Martiniquais, perdait son énergie à tenter, avec le succès que nous savons, de « koubarer » le projet guadeloupéen ?
Le 25 septembre 2015, en plénière, était proposée la création d’une SEM locale avec un capital social de 345 000 euros dont une participation du Conseil Régional d’un montant de 200 000 euros.
La messe était dès lors dite. Personnellement, je ne me suis pas posé la question de savoir qui était « plus malins », « moins sectaire et moins enfermés mentalement. »
J’ai simplement pu observer qu’au 13 décembre 2015, on nous avait laissé une coquille vide et qu’en Guadeloupe un chantier de construction était déjà né. Il faut avoir un toupet invraisemblable, avec un tel bilan, pour venir faire la leçon aux autres et déclarer « On ne peut pas avoir plusieurs cyclotrons dans la zone ».
C’est pourquoi l’observateur attentif aurait du mal à comprendre la polémique contre productive pour lui-même déclenchée par l’ancien président de la Région Martinique.
Les faits étant rétablis, nous n’alimenterons pas davantage ce « kankan » ( un vrai celui-là) d’un homme animé par l’esprit de revanche et ayant perdu tout sens de la mesure comme il l’a montré en traitant un adversaire de Himmler.
La CTM met tout en œuvre pour qu’un cyclotron moderne et de grande capacité voie le jour en Martinique, au cours de cette mandature.
Francis CAROLE
MARTINIQUE
Le 26 septembre 2018