Quantcast
Channel: Montray Kréyol - Péyi kréyolopal
Viewing all articles
Browse latest Browse all 2335

Les Martiniquais peuvent-ils accepter que la gouvernance de l'Université des Antilles diabolise une élue du peuple ?

$
0
0

Les Martiniquais peuvent-ils accepter que la gouvernance de l'Université des Antilles diabolise une élue du peuple ?

Les Martiniquais peuvent-ils accepter que la gouvernance de l'Université des Antilles diabolise une élue du peuple ?

  Ce qui vient de se passer s'agissant de la commission parlementaire qui devait venir en Guadeloupe et en Martinique afin d'évaluer l'application de la loi de 2015 qui a créé l'Université des Antilles est tout simplement ahurissant. Oui, cela dépasse l'entendement ! Et ne doit pas rester sans conséquences...

   Rappelons les faits : comme pour toute loi qui est votée dans n'importe quel domaine, il y a au bout d'un moment une évaluation laquelle peut se faire au terme d'une année mais le plus souvent après deux ans. C'est le B-A-BA des politiques publiques ! Sinon, on n'est plus dans un état de...droit si les lois sont votées juste pour être votées et qu'ensuite, tout le monde se fiche de savoir si elles ont été appliquées ou pas.
   L'évaluation de l'application des lois était quelque chose de normal, voire même de banal.
   Ce qui l'est beaucoup moins c'est quand ceux qui vont être évalués cherchent à s'immiscer dans la composition de la commission parlementaire chargée de ladite évaluation. CELA EST EN FAIT PARFAITEMENT INADMISSIBLE ! L'Assemblée nationale est, en effet, le lieu de la représentation nationale (ou populaire) et de son expression. Elle peut dont souverainement constituer des commissions composées d'élus du peuple lesquels, soit dit en passant, l'ont été grâce à des milliers de voix, pas avec une petite dizaine (comme certains "présidents").
  L'évaluation de la loi qui, en 20015, a créé l'Université des Antilles est donc tout à fait normale puisqu'on est en 2019 soit...4 ans après.
  Or, on a vu des politiciens guadeloupéens et des membres de la gouvernance de l'Université des Antilles ainsi que de son conseil d'administration refuser de recevoir la commission si la député martiniquaise Josette MANIN en faisait partie. C'est Olivier SERVA, député guadeloupéen et président de la Commission OUTREMER de l'Assemblée nationale, qui l'affirme dans le quotidien FRANCE-ANTILLES. Pour sa part, la députée martiniquaise a publiquement dénoncé le fait que ces mêmes responsables politiques et universitaires guadeloupéens aient écrit au Président de la République et au Président de l'Assemblée nationale pour demander son éviction de la commission d'évaluation. Josette MANIN a eu des mots très forts :
   "Je suis diabolisée en Guadeloupe !"
   Quand on sait qu'elle est l'une des dirigeantes du parti BPM (BATIR LE PAYS MARTINIQUE) qui est l'allié du PPM (Parti Progressiste Martiniquais) de Serge LETCHIMY, il y a de quoi sourire. Pourquoi ? Parce que le PPM a toujours soutenu becs et ongles l'ex-CEREGMIA et Fred CELIMENE contre Corinne MENCE-CASTER à l'époque où cette dernière présidait aux destinées de l'Université des Antilles.  Conclusion de tout cela : Josette MANN ne pouvait en aucune façon être hostile à l'actuelle gouvernance de l'Université des Antilles qui reste proche du PPM et de ses alliés.
   Qu'on ne vienne donc pas nous raconter  qu'en Guadeloupe, on n'est pas au courant des subtilités de la vie politique martiniquaise ! MANIN n'est pas maire d'une commune de 800 habitants, mais députée. De plus, il y a, autour de la gouvernance de l'université, quelques Martiniquais qui pouvaient parfaitement éclairer celle-ci au sujet de l'appartenance politique de MANIN. Le rejet de cette dernière témoigne donc d'un rejet viscéral des Martiniquais (sauf ceux qui sont soumis grâce à des médailles en saucisson ou autres prébendes). 
   MANIN va-t-elle démissionner comme elle l’a annoncé de la commission d’évaluation?
   Sera-t-elle remplacée par un parlementaire guadeloupéen comme on peut le supposer ? Si oui, le peuple martiniquais acceptera-t-il sans broncher la diabolisation d'une de ses élues par des gens qui ont peut-être des choses à cacher. Car enfin, si tout est clair, si l'on n'a rien à cacher ni rien à se reprocher, pourquoi exiger l'éviction d'un membre d'une commission qui vient vous évaluer ?
    OUI, POURQUOI ?...
   (à suivre)

 


Viewing all articles
Browse latest Browse all 2335

Trending Articles