Olivier hoarau alerte sur le rachat de Vindémia par Hayot
Le maire du Port, dans un communiqué (ci-dessous), s'inquiète du rachat d'une entreprise réunionnaise par la multinationale originaire de la Martinique "Groupe Bernard Hayot". L'édile redoute un phénomène de monopole, une possible perte d'emplois locaux, et s'inquiète de la main-mise de GHB sur une bonne part de l'économie réunionnaise. Il appelle à la vigilance des citoyens et de l'Etat.
Vente de VINDEMIA : attention aux effets néfastes de cette cession !
Le rachat du groupe VINDEMIA, 1er groupe Réunionnais de l’Océan Indien, par le Groupe Bernard Hayot (classé 1er dans le top 500 des entreprises de l’Océan Indien), nous appelle à faire preuve d’une extrême vigilance. C’est un nouveau coup de semonce porté à l’économie patrimoniale réunionnaise !
Sans interférer dans une cession commerciale privée, nous ne pouvons rester muets face à ce fait historique pour la seule distribution alimentaire à La Réunion. Nous nous faisons, ici, lanceur d’alertes car au-delà de ce secteur, très important au demeurant, ce ne sont pas moins d’un milliards d’euros de chiffre d’affaires qui sont aujourd’hui aux mains d’un seul groupe sur un aussi petit territoire que notre île.
Quelles peuvent être les conséquences d’une telle concentration pour les consommateurs et leur pouvoir d’achat ? Pour les fournisseurs locaux de cette multinationale ? Pour les commerces de proximité et les cœurs de ville ?
Et avant tout, pour les salariés, la garantie de leur emploi !
Il est indispensable que les représentants des acteurs économiques, les responsables politiques et l’Etat fassent preuve de la plus grande vigilance aux fins de préserver les intérêts des consommateurs et des différents intervenants de tout l’appareil commercial et du tissu industriel et agricole.
A ce titre, il est nécessaire, selon nous, d’appréhender trois grands sujets :
- D’abord, la question de la formation des prix pour répondre avec précision à l’exigence de transparence faite depuis de nombreuses années maintenant depuis le COSPAR jusqu’au « Gilets Jaunes ».
- Ensuite, la garantie d’un meilleur équilibre des marchés entre :
- Commerces de proximité et Grande Distribution car nous devons sauvegarder nos cœurs de ville et de quartiers comme lieux de vie et de rencontres ;
- Producteurs et distributeurs car il est essentiel que nos productions locales continuent à vivre pleinement de leurs labeurs ;
- Production locale et importations car on ne peut pas continuer à dégrader notre balance commerciale et à faire peser sur l’environnement un danger toujours plus grand.
- Enfin, l’intransigeance vis-à-vis du gouvernement qui devra, plus que jamais, tenir sa parole en matière de lutte contre les monopoles.
Il ne s’agit pas dans cette affaire d’une simple cession privée entre deux entités commerciales mais bien d’une concentration sans précédent, entre les mains d’un géant international, de plusieurs pans de l’économie à La Réunion.
Soyons vigilant et prêt à agir ensemble.
Olivier HOARAU
Maire du Port