L'IMAGINAIRE "RACISME ANTI-BEKE"
Ils auront tout essayé pour nous amadouer. Tout, vraiment tout !
Qui "ils" ? Eh bien, nos chers Békés martiniquais. Le plus puissant d'entre eux avait ainsi convié Aimé CESAIRE, Camille DARSIERES (celui qui avait voulu "voir ce que les Békés ont dans le ventre") et Maurice ANTISTE à planter avec lui et son bras droit (dont le neveu dort en prison aujourd'hui à Ducos) le tristement fameux "Courbaril de la Réconciliation". Navrant spectacle au cours duquel, Nègres en costume-cravate européen et Békés en simple chemisette s'étaient faits des risettes, mais le gagnant fut le Béké car non seulement cet arbre fut planté sur son "Habitation" au François, non seulement ceux qui l'avaient planté étaient des adeptes de la Négritude, mais en plus il obtenait, contrairement à ce qui s'était passé dans l'Afrique du Sud post-Apartheid de Nelson MANDELA, une réconciliation sans vérité. Sans que rien des turpitudes ni du passé ni du présent ne soit mis publiquement sur la table.
Ensuite, 200 Békés avaient publié à grand tapage médiatique une lettre ouverte dans "FRANCE-ANTILLES" dans laquelle ils déclaraient reconnaître que "l'esclavage est un crime contre l'humanité". Cette même année-là, le chef du PPM (Parti Progressiste Martiniquais), Serge LETCHIMY, invitait même le Grand Manitou Béké du François à la grande commémoration du 22 mai (abolition de l'esclavage), cela sur la Place de l'Abbé Grégoire, à Terres-Sainville, au beau mitan de Fort-de-France. Toutes dents dehors, chemises bleu clair assorties, nos deux lascars, le Nègre-Indien et le Béké scellaient une nouvelle fois une fausse réconciliation mais on fit les militants de Trénelle applaudir le second !!!
Dans le même temps, le Grand Manitou Béké avait transformé une partie de son "Habitation" en galerie d'art et en musée et l'on commença à y voir défiler nos plasticiens, peintres et artistes les plus célèbres, y compris ceux qui avaient toujours tenu le discours de la Négritude. Toute honte bue, ils n'hésitaient pas à y exposer leurs œuvres ou à y animer des conférences sur l'art antillais. A ce stade, l'Opération Vèglaj des Békés arrivait presque à son apogée. Ils pouvaient désormais dormir sur leurs deux oreilles et se permettre même comme ce crétin de revendeur de matériel nautique de donner des leçons aux "Neg" dans les médias ou sur le Net.
Mais le Grand Manitou est un insatiable de la "Réconciliation sans Vérité" et il fit un pas de plus en finançant ou cofinançant l'édition, établie par l'historien Edouard DELEPINE (ex-maire PPM du Robert) des cinq volumes de tous les discours politiques prononcés par...Aimé CESAIRE. L'ouvrage fut plusieurs présenté en grandes pompes, notamment à la mairie de Fort-de-France, toujours en présence du Grand Manitou, de DELEPINE et de Camille CHAUVET, ces deux derniers membres du PPM.
Poussant leurs pions encore plus loin, les Békés, une fois qu'ils eurent réussi à dompter la Négritude, s'attaquèrent à la Créolité en fondant, avec des "Neg", l'association "TOUS CREOLES" qui prétendait réunir tous les Martiniquais indépendamment de la coloration de leur épiderme. Sauf que ce détournement idéologique (assez semblable au détournement de la Négritude opéré autrefois par le sinistre François DUVALIER) ne fut pas du tout du goût des auteurs du manifeste "Eloge de la Créolité". L'un de ces derniers, Raphaël CONFIANT, entra en guerre idéologique ouverte contre "TOUS CREOLES", dénonçant celle-ci comme étant une escroquerie intellectuelle. Seul feu-Jean BERNABE accepta de se rendre une fois, une seule, à une rencontre de "TOUS CREOLES" mais ce fut pour leur porter la plus ferme des contradictions.
Tout ne fut pas rose non plus pour nos chers Békés lors de la grève générale de février 2009 qui dura un bon mois et dans les manifestations fleurirent slogans et pancartes proclamant : "Bétjé déwò !" ou "Bétjé rais, kolonialis, mach !". Le patient travail de domestication entrepris par la caste d'abord de la Négritude et cela avec succès, puis de la Créolité et cela sans succès, allait-il s'effondrer d'un seul coup ? Tant de travail pour amadouer les "Neg" et voilà que pour une banale augmentation de salaire de 200 euros mensuels, tout semblait à refaire. Eh zut !
Mai, ouf ! Après Février 2009, tout finit par rentrer dans l'ordre et le cinéma des risettes et des embrassades put recommencer tranquillement. Sauf qu'une bombe à retardement menaçait, réellement cette fois, la "réconciliation sans vérité" : le chlordécone. Dangereux pesticide cancérogène que les Békés avaient importé et fait utiliser de manière inconsidérée dans les bananeraies, provoquant l'empoisonnement des sols, des nappes phréatiques, des rivières et des rivages et surtout faisant exploser le nombre de cas de cancers. Pierre DAVIDAS, L'ASSAUPAMAR, Louis BOUTRIN, Raphaël CONFIANT, Harry DURIMEL en Guadeloupe et bien d'autres pointèrent du doigt la responsabilité des Békés et exigèrent réparations. Plainte fut déposée contre l'Etat français pour mise en danger de la vie d'autrui et empoisonnement.
Au début, la population ne prêta qu'une oreille distraite aux écologistes et S. LETCHIMY, alors maire de Fort-de-France fit défiler les revendeuses des marchés de la ville contre L. BOUTRIN et R. CONFIANT accusés de vouloir leur "retirer le pain d la bouche" parce que ces derniers pointaient du doigt l'extrême dangerosité des légumes chlordéconés.
Comme pour Février 2009, la caste békée pouvait espérer que l'émotion s'apaiserait et que le "Neg" penserait à autre chose que le chlordécone, ce qui fut, hélas vrai, un certain nombre d'années, à cause d'élus politiques frileux ou complices, notamment du PPM. Sauf que le principe même d'une bombe à retardement est d'éclater en...retard. Et voici qu'elle vient d'éclater à nouveau ! Certes, lors de la première déflagration en 2007, personne n'avait voulu écouter les écologistes mais désormais cela n'est plus possible et les Békés sont directement accusés d'avoir été les co-responsables, sinon les principaux responsables de l'empoisonnement de la Martinique par le chlordécone.
Oublié le "Courbaril de la Réconciliation" ! Oubliée leur lettre ouverte dans "FRANCE-ANTILLES" reconnaissant l'esclavage comme étant un crime contre l'humanité ! Oublié les innombrables expositions d'artistes "Neg"à l'Habitation du Grand Manitou ! Oublié le financement de l'édition des discours de CESAIRE par ce dernier !
Le temps des risettes est terminé. Finie la rigoladerie, messieurs les Békés !
"Racisme anti-béké", pleurnichez-vous aujourd'hui, eh bien, OK pour qu'on se mette tous autour d'une table, mais à une condition. Une seule. Une condition préalable : que 500 d'entre vous signent une lettre ouverte reconnaissant la responsabilité békée dans l'usage du chlordécone. Ce n'est qu'à partir de ce moment-là qu'on pourra éventuellement commencer à discuter.
Car pas de "Réconciliation" sans "Vérité" au préalable !...