Une poche de résistance guadeloupéenne
Michel GIRDARY
La Guadeloupe insoumise de naguère n'a pas courbé l'échine devant la médiocratie et la voyoucratie.
Intellectuels disséminés en tous lieux du pays, discrets, effacés, taciturnes, sortez de vos réserves parce que le peuple a besoin de guides éclairés pour le mener vers un destin moins illusoire et moins sombre que ce présent de douleur.
Le peuple se repent d'avoir ignoré vos conseils, vos avertissements pour s'exhiber avec des populistes ignorants qui ont semé et continuent de répandre la désolation et la tragédie dans et autour de nos cases.
La Guadeloupe insoumise s'était adoucie, policée pour tenter l'expérience de la départementalisation, de la décentralisation et de l'assimilation.
Aujourd'hui, la mauvaise graine pilule dans le pays Guadeloupe comme la mauvaise herbe, se propage comme la maudite ronce.
Intellectuels Guadeloupéens entendez la convocation qui vous est adressée, le constat est dressé, levez-vous pour éclairer ce peuple débonnaire qui a, trop longtemps été crédule à ses tortionnaires marchands de rêves.
Les voyous et les médiocres gouvernent main dans la main, mènent le pays à la catastrophe.
Vous êtes, à l'instar d'Aimé Césaire, les chantres de la connaissance, de la négritude affirmée et non les Gaulois assimilés qui se pavanent la peau décolorée, les cheveux permanentés en roulant les "R".
Michel GIRDARY