Haiti – Coronavirus : L’opposition préoccupée par la gestion catastrophique de l’urgence sanitaire
By Rezo Nodwes
La mauvaise gestion de l’État d’urgence sanitaire décrétée par le gouvernement, après la détection des 2 premiers cas de Coronavirus, préoccupe au plus haut point les dirigeants de l’opposition politique regroupés au sein de l’Alternative consensuelle. Les pourfendeurs du régime Tèt Kale annoncent bientôt la fin de l’observation humanitaire et du faire Play politique
Mardi 7 avril 2020 ((rezonodwes.com))– Les opposants au pouvoir en place anticipent déjà sur le désastre qui se dessine dans la gestion critique de l’État d’urgence sanitaire faite par le gouvernement de facto. Réunis en conférence de presse, mardi 7 avril, les dirigeants de l’opposition politique interpellés par les renseignements tirés des expériences du séisme de 2010 et du gaspillage des fonds de Petro Caribe, s’érigent déjà en vigiles dans la gestion de l’assistance promise à Haïti pour faire face au Coronavirus.
‘’Nous constatons qu’ils utilisent la période de la crise pour normaliser la corruption. 18 Millions de dollars ont été décaissés sans aucun contrôle, cela est inacceptable. On ne peut pas mobiliser des fonds du trésor public sans l’avis de la Cour des Comptes’’, se révolte André Michel.
Recommandations et mobilisation
À Delmas 64, au bureau politique du chef de file du parti ‘’Ayiti an Aksyon’’, des responsables de l’opposition politique ont dressé un tableau inquiétant de la situation socioéconomique du pays aggravé par l’épidémie liée au Covid-19. Ils en ont profité pour recommander des mesures de redressement.
‘’Nous recommandons aux pays amis d’Haïti de suspendre les opérations de déportation. Au gouvernement actuel, en raison du déficit de crédibilité, nous recommandons la transparence, la légalité dans les dépenses publiques’’, a prôné Youri Latortue.
La poursuite des opérations d’inscription à la carte d’identification nationale ‘’Dermalog’’, en dépit des mesures de distanciation sociale recommandées, préoccupe également l’opposition politique.
‘’Nous exigeons que l’État mette un terme aux opérations d’enregistrement à la carte Dermalog. Ce processus est illégal, la loi du 1er Juin 2005 établi les normes relatives à la conception du document d’identification nationale’’, a préconisé Latortue.
L’homme de Loi, André Michel averti que les militants de l’opposition politique sont en attente d’un signal pour pouvoir reprendre la mobilisation contre le pouvoir.
Hervé Noel