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CLAUDE LISE : "SALIR LA MEMOIRE DE SCHOELCHER, C'EST AFFICHER UN REEL MEPRIS POUR TOUTES LES VALEURS HUMANISTES QU'IL A INCARNEES"

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CLAUDE LISE : "SALIR LA MEMOIRE DE SCHOELCHER, C'EST AFFICHER UN REEL MEPRIS POUR TOUTES LES VALEURS HUMANISTES QU'IL A INCARNEES"

CLAUDE LISE : "SALIR LA MEMOIRE DE SCHOELCHER, C'EST AFFICHER UN REEL MEPRIS POUR TOUTES LES VALEURS HUMANISTES QU'IL A INCARNEES"

   Le Président du RDM, Claude LISE, comme la quasi-totalité du camp dit "autonomiste" martiniquais, le PPM en tête, a vivement condamné la destruction des statues de Schoelcher.

   On aura noté, par contre, que le camp dit "indépendantiste" lui, est resté complètement muet. Ni le MIM ni le PALIMA ni le CNCP ni le MODEMAS ni PEYI-A ni le GRS ni le PKLS ni AOP n'ont publié de communiqué officiel même si des personnalités appartenant à certains de ces différents mouvements ont pris la parole ou leur plume pour donner leur opinion. Il est à noter que lesdites personnalités appartiennent aux mouvements non représentés dans nos différentes instances politiques soit par refus des élections "coloniales" françaises soit parce que lesdits mouvements n'ont jamais réussi à faire élire durablement l'un des leurs. Ces personnalités ont justifié ou approuvé la destruction des statues de l'Alsacien.

   Lisons donc le communiqué ci-après de Claude LISE, président du RDM...

***

En mon nom et au nom du Rassemblement Démocratique pour la Martinique, je tiens à condamner très fermement la destruction perpétrée hier de deux statues de Victor SCHOELCHER.

Cet acte qui a terni la célébration de notre 22 mai, révèle tout le travail qu’il reste à faire pour une connaissance objective, partagée et assumée de notre Histoire dans toute sa complexité.

C’est vrai qu’il faut accorder une place historique de premier plan aux luttes incessantes menées par les esclaves pour leur libération et tout particulièrement aux événements du 22 mai 1848. Mais cela ne peut empêcher, hors tout culte de la personnalité, de reconnaitre l’action menée, dans des conditions très difficiles, par Victor SCHOELCHER pour arracher aux dirigeants de la IIème République la publication du décret du 27 avril 1848. Cela ne peut non plus faire oublier tous les combats pour la dignité humaine qu’a menés celui qui a écrit « La liberté d’un Homme est une parcelle de la liberté universelle ; vous ne pouvez toucher à l’une sans compromettre l’autre, tout à la fois » : combats pour l’école publique et laïque, pour les droits des femmes, pour les droits des enfants, etc.

Ceux qui se sont battus jusqu’au début des années 80 pour la reconnaissance de la date historique du 22 mai n’ont jamais cherché à rayer Victor SCHOELCHER de notre Histoire. Ce serait d’ailleurs faire injure à ceux de nos aînés qui en ont fait un député de la Martinique.

Salir la mémoire de cet homme, c’est de surcroit afficher un réel mépris pour toutes les valeurs humanistes qu’il a incarnées.

C’est prendre le parti d’une violence aveugle et destructrice plutôt que celui auquel nous invitait Aimé CÉSAIRE : « de la conquête d’une nouvelle et plus large fraternité ».


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