L'"Andidantité", un nouveau concept martiniquais à faire pâlir Heidegger
Si 90% de ce qui circule sur le Net, en tout cas sur FACEBOOK, c'est du "pipi de chat", selon l'expression désormais célèbre d'une de nos syndicalistes locales, parmi les 10% restant, on trouve de véritables petits trésor d'intelligence et d'humour. comme ce post récupéré sur un site-web bien connu :
"L'andidantité est une phénoménologie. Contrairement à la négritude et à la créolité qui posent le primat de l'histoire dans la constitution de l'identité, l'andidantité pose l'ancrage de l'individu (son andidan) dans son étant et dans son monde vécu pour déterminer ce qu'il est. L'andidantité rejoint de ce fait le Dasein de la phénoménologie heideggerienne".
Bon, nous devons piteusement avouer que nous n'avions jamais eu vent de l'existence dudit concept. Nous connaissions la Négritude (Césaire), l'Antillanité (Glissant), l'Américanité (Placoly, Orville), la Créolité (Bernabé-Chamoiseau-Confiant), mais l'Andidantité, inconnu au bataillon ! Renseignement pris, il s'agit du produit des brillantes cogitations intellectuelles d'un élu de notre île aux fleurs fanées. Nous devons également avouer qu'en tombant sur cette expression, nous avions sincèrement cru qu'il s'agissait d'une parole d'un Ti Sonson quelconque cherchant à jouer au "gran-grek". Car accoler un mot créole, "andidan", avec un suffixe français, "tité" (pas "tété", sans doute pour ne pas faire peur à l'Homme de Gros-Magnon !), est une pratique langagière généralement prêtée à ceux qui sont en bisbille avec la langue de Molière et de Coluche. Or, nos élus sont censé bien parler le "fouançais". DESCARTES disait "Je pense donc je suis" ; l'élu martiniquais lui rétorque "Je parle français donc je suis".
Plus sérieusement : l'après-MARIE-JEANNE et LISE risque donc d'être du grand n'importe quoi si le peuple martiniquais n'est pas vigilant. S'il ne parvient pas à distinguer les esbrouffeurs, les moins-que-zéro et les maçons pas francs du collier du tout de la véritable relève qui, elle, existe bel et bien. Aux premiers, les électeurs se doivent de dire : "Rété ANDIDAN kouyonnad-zot épi pa ba moun gaz !"...