Débat à l'Assemblée nationale de Sainte-Lucie en anglais et en créole
En cette dernière semaine du mois de juillet, l'Assemblée nationale (House of Assembly) s'est réunie pour traiter des problèmes importants de l'heure.
Ces problèmes sont, comme partout ailleurs, la question du Covid-19 en lien avec l'industrie touristique, le remboursement de la dette, les prêts que s'apprête à faire le gouvernement auprès de banques étasuniennes pour la relance économique post-covid, les questions écologiques etc...Comme on le verra dans la vidéo ci-après, à partir de la 9è minute (9:00), l'utilisation du créole y est de rigueur aux côtés de l'anglais, toutes deux étant langues officielles du pays. On est à mille lieues de notre CTM où le créole ne surgit que pour insulter l'adversaire ou le menacer, jamais pour discuter sérieusement de quelque chose. Tout un chacun se souvient de "An manman pa ka fè an sel yich méchan", "chien abiyé an moun" et autres joyeusetés jaillissant de la bouche de nos chers (ères) élus (es) quand ils n'ont plus argument dans la langue de leur Maître lequel Maître que la plupart d'entre eux, autonomistes et indépendantistes, affectent de combattre.
Il est vrai que figurait dans le programme du "GRAN SANBLE", en 2015, un Office de la Langue créole qui, à six mois de la fin de la mandature, n'a toujours pas vu le jour. Sans doute ce sera-t-il lanné kannel. Oups ! Pardon, aux calendes grecques...
NB. Sinon, pour en revenir à cette importante réunion de l'Assemblée nationale saint-lucienne, chacun pourra noter qu'il n'y a été question à aucun moment de Toutankhamon, de Haïlé Sélassié, de Black Power pas plus que de Panafricanisme ou de Postcolonialisme.