COVID : PAS DE GÉNUFLEXION FACE À L’ÉTAT !
Francis CAROLE
Le préfet a donc décidé d’instaurer un nouveau confinement en Martinique. C’est sa seule décision et celle de l’Etat français.
Je ne cautionne -je l’ai dit- ni la méthode ni les mesures arrêtées. En effet, dans un post publié le 17 octobre (il y a deux semaines ), je dénonçais déjà l’absence de véritable « concertation en Martinique entre l’Etat et nos collectivités sur des décisions aussi importantes pour le présent et l’avenir. »
Inviter les élu.e.s pour simplement les « écouter » ou leur annoncer les décisions prises de manière unilatérale, ce n’est pas de la concertation. C’est un faux semblant qui relève d’une banale stratégie de communication.
Certes, il serait totalement irresponsable de nier ou de sous-estimer les risques auxquels nous expose l’épidémie de Covid-19. De même, nous partageons l’idée d’agir vite pour casser la propagation du virus, sans attendre que la situation ne soit hors de contrôle. Ne pas agir en amont conduirait à une saturation des lits d’hôpital, à l’épuisement des soignant.e.s et à des morts supplémentaires.
La démarche doit consister, non pas à administrer un remède de cheval qui n’est pas toujours opérant et dont les effets systémiques sont souvent désastreux, mais à identifier précisément comment circule l’épidémie en Martinique et à définir des solutions ciblées adaptées à notre situation.
Tout cela ne sera possible que grâce à un dialogue clair entre l’Etat et les collectivités locales dont la mission consiste à défendre les intérêts fondamentaux de leur territoire. L’Etat doit cesser d’infantiliser les élu.e.s martiniquais.ses qui, à leur tour, sont sommé.e.s de se hisser à hauteur de leurs responsabilités.
Francis CAROLE
MARTINIQUE
Samedi 31 Octobre 2020