Aapravasi Ghat, Morne et patrimoine: journée du patrimoine mondial de l’Afrique à l’île Maurice ce 5 mai 2021
Khal Torabully
Le thème central de ce jour organisé par l’état mauricien sera le patrimoine. Ce fait est à mettre en exergue. Tout naturellement, deux sites classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, l’Aapravasi Ghat et le Morne se conjoignent pour célébrer l’Afrique à travers une approche patrimoniale. En effet, le Ghat, pour l’engagisme et le Morne, pour sa symbolique de résistance contre l’esclavage, se parlent dans une célébration commune.
C’est un très bon signe pour l’île, car après un long silence historique, une perception de l’enclavement des histoires et des mémoires est battue en brèche. J’ai écrit pour favoriser cet aspect dialogique depuis plus de deux décennies. Une chose a enfin bougé. Le patrimoine agira comme vecteur pour un partage qui pourrait avoir des leçons importantes à méditer à l’avenir.
Après de multiples plaidoyers
J’ai fait des plaidoyers dans ce sens plusieurs fois.
Je voudrais citer un article, «Une passerelle entre Le Morne et l’Aapravasi Ghat» que Sedley Assonne, fit paraître dans le Matinal du 16 juillet 2008, c’est-à-dire, peu de temps après le classement du Morne par l’UNESCO.
J’y évoquais une contribution dans l’Esprit Créateur, Indian Ethnoscapes in Francophone Writings of Indenture (Rutgers, 2010), travail coordonné par Brinda Mehta. Elle s’inspirait de l’esthétique du kala pani que j’avais développée auparavant pour un récit transnational de l’engagisme.
D’emblée, dans l’article, j’exprimais ma joie du classement du Morne, après celui du Ghat en 2006: «…il importe de nous ouvrir à cette magnifique opportunité de faire de notre pays la terre d’accueil entre ces deux mémoires. C’est mon plaidoyer». Je poursuivis: …Ce double classement est une chance extraordinaire pour offerte à Maurice pour mener à un travail de mémoire… Je ne saurai comprendre une absence de volonté de conjoindre les symboliques de ces deux lieux. Il s’agit de créer un mouvement vers et entre eux, propre à la politique interculturelle de l’UNESCO». Je me référai à la charte de la Diversité Culturelle de l’UNESCO et reprenais la logique des routes de l’organisme onusien pour une articulation et non une juxtaposition de ces deux sites du Patrimoine Mondial, afin de vaincre des réfractions, des non-dits, des perceptions erronées. Je demandais à l’état d’utiliser les patrimoines de l’engagisme et de l’esclavage dans un partage, un dialogue national, en n’occultant pas la complexité de cette tâche, si nécessaire pour la construction d’une identité nationale désenclavée.
Aussi, je soutenais qu’il «serait impensable que l’Etat n’établisse point un itinéraire entre Ghat et Morne, dans le cadre d’un itinéraire de la mémoire, par exemple, proposant un programme culturel et historique qui donnerait du poids au tourisme culturel durable».
Mon plaidoyer ne s’arrêtait pas là: «Il s’agissait d’agrandir les consciences et d’approfondir la lecture des histoires, ici et ailleurs. Donner une symbolique fraternelle, transculturelle à ce dialogue entre esclavage et engagisme, c’est notre mission à tous, gouvernement et intellectuels, artistes et citoyens de pays et au-delà des frontières mauriciennes. A l’orée de la Commission Justice et Vérité, classement ne pouvait mieux indiquer la voie à suivre».
En substance, je posais les bases d’une passerelle méthodologique, la toute première au niveau national et mondial, entre engagisme et esclavage, non seulement au travers de leurs dimensions historiques, phénoménologiques et symboliques, mais aussi, patrimoniales. A un moment, on me prit pour un original, un écrivain décalé de la réalité. Je persistai. Une vision pionnière connaît ces embûches et aussi des résistances, sans parler de pessimisme ambiant et entretenu par certains, afin de ne pas entrer dans une approche complexe. Aujourd’hui, d’aucuns revendiquent cette démarche, naturellement, sans citer leurs sources. Or, il faudrait développer cette construction dans une continuité et une cohérence sans failles, afin de constituer une démarche intellectuelle fondée et avérée pour ce champ émergent.
Itinéraires entre histoires et mémoires
Pour ma part, j’ai suivi de très près, depuis 1989, la place de ces deux histoires à Maurice. A la fois dans notre géographie mentale et culturelle. Tôt, je constatai une disjonction mémorielle collective que j’ai mise sur l’établi dès les premiers écrits sur l’engagisme inclusif, où j’avais établi une passerelle, un pont, entre ces deux imaginaires. Je n’ai jamais été partisan d’une fragmentation de notre histoire.
Cale d’étoiles-coolitude est pionnier dans ce domaine. Nous y explorions les silences des archives de façon fluide, transocéanique. Nous parlions de l’esclave comme frère et sœur de mémoire. Avec les classements du Ghat et du Morne, nous développions de nouveaux paradigmes. Je signalai, que dans la matérialisation des histoires dans nos paysages physiques nous étions dans le «présent de l’Histoire». Nous passions d’une histoire livresque, imaginée parfois, avec des obturations des archives, à une matérialisation du passé dans la géographie physique et mentale de Maurice.
Et qui plus est - je le disais dès le lendemain du classement Morne - Maurice devenait le premier, et seul pays à ce jour, à abriter sur son territoire deux sites de mémoires liés à l’engagisme et l’esclavage. L’île était devenue pour moi le terrain grandeur nature pour une nouvelle praxis. Je plaidais un fait : il ne fallait pas gâcher cette occasion exceptionnelle. Notre patrimoine de l’humanité, c’est exceptionnel, se concrétisait sous forme d’une relation avec l’engagisme et de l’esclavage. C’est la nature profonde de ce classement.
J’abordais alors cette mise in presentia de l’Histoire dans le pays sous l’angle de la patrimonialisation. Il n’existait absolument rien dans ce sens à l’époque. Je faisais cavalier seul. Toute chose nouvelle prend du temps. Comme il est parfois coutume dans ces avancées, on vous ignore d’abord, on vous combat ensuite, puis on utilise ces idées comme une évidence, certains occultant ceux qui les ont portées aux fonts baptismaux…
Aussi, avec le jour de l’Afrique axé sur un dialogue ou partage patrimonial, je me réjouis qu’une conscience patrimoniale émerge au service d’une construction commune, portée sur le socle du patrimoine de l’humanité. Il est heureux que cette appropriation des sites devienne une réalité à Maurice ce 5 mai 2021. Des sites qui étaient des déictiques, si on se positionne dans des considérations sectaires, commencent à s’investir mutuellement pour faire sens au présent.
Cette étape est une étape de concrétisation de mes plaidoyers. C’est un pas en avant de taille.
Articuler sans affadir
Le discours patrimonial mauricien a, aussi fait un pas en avant avec le classement des sites du Morne et du Ghat au Patrimoine mondial. Leur matérialisation signifie que ce qui était jadis maintenu ou pensé comme séparé peut être conjoint.
J’avais écrit sur leur topographie et symbolique communes dans d’autres articles (voir références plus bas). A savoir que: les deux lieux de mémoire sont près de la mer. C’est leur inconscient, en quelque sorte. Le ghat y est pour l’entrée des engagés, généralement suivant l’abolition de l’esclavage. Ses 14 marches symbolisant une montée ou une descente en enfer à une période éprouvante pour le coolie. Le Morne évoque plutôt un saut dans le vide, sans marches, pour signifier un refus de l’esclavage, pour souligner le choix de la liberté pour des esclaves marrons. Le Ghat, dans son imaginaire patrimonial, symbolise l’engagisme dans sa diversité. Le Morne est symbole de résistance à l’esclavage. Ces deux sites ont tout pour se retrouver dans leur désir de dignité humaine et de liberté. Chacun doit faire un pas vers l’autre, soit sur une marche, soit dans un semblant de vide au présent, pour se retrouver après une période d’histoires et de mémoires séparées.
Aussi, ce 5 mai est un jour de matérialisation d’un discours patrimonial articulé entre ces deux sites pour moi. C’est une étape importante d’une approche dialogique du patrimoine mondial au pays. D’autant plus, que ceci a déjà été pensé lors de la toute première méthodologie articulant esclavage et engagisme que nous avons développée sur une durée longue, dans le terreau mauricien.
Ce paradigme est maintenant très visible et je rappelle encore qu’une démarche épistémologique est essentielle dans la démarche en cours. Elle suppose une éthique et une archéologie du savoir, avec mention des sources et des travaux et développements antérieurs. Tout discours, on le sait, a une histoire et une mémoire et tout travail digne de ce nom doit référencer les constructions antérieures. Sinon, nous continuerions à réinventer le fil à couper le beurre, en sus de nous adonner à une fabrique discursive contestable.
Témoignage suite au double classement
Je témoigne que le classement du Ghat et du Morne m’a donné un support supplémentaire pour penser l’Histoire complexe, in situ. Après mes écrits poétologiques et analytiques depuis 1989, l’ancrage de mon discours dans une politique des sites patrimoniaux, je n’ai cessé de le dire, m’a donné « l’épreuve de vérité » de mon travail. Articuler esclavage et engagisme n’est pas une visée ou vision stérile, non fondée. J’affirme, au vu de ces années passées, que cette praxis est féconde. Et qu’elle est apte à donner à Maurice une mission de grande envergure. C’est donc est un travail à poursuivre.
C’est un aspect que nous avions développé avec Raju Mohit, Mahen Utchanah et Satyendra Peertum en élaborant une mise en valeur de la diversité au sein de l’engagisme. Cela fut mis en scène, par exemple, dans la muséologie du centre B. Ramlallah. Nous avions pris soin de désenclaver la perception que l’engagisme était uniquement un fait hindou ou indien, mais qu’il touchait aussi des chinois, des malgaches, des européens, des africains…
Une fois que la diversité était un fait établi dans l’engagisme, il était loisible de penser à l’histoire des servitudes et en faire une entité générique pour engagisme et esclavage. Et favoriser des lectures hors catégorisations ou perceptions exclusives de celle-ci.
Un élément est d’importance : à Maurice, nous sommes passés d’une politique patrimoniale de conservation, si nécessaire, à une mise en scène ou en espace de leurs contenus affectifs, culturels et philosophiques. A cette étape, il nous faut aussi élaborer un esprit de patrimoines communs nationaux, en lien avec l’esprit des sites de l’humanité.
L’UNESCO, avec ses quelque 1,121 sites culturels, naturels ou mixtes inscrits au Patrimoine Mondial, indique que: «Ces sites sont répartis dans le monde entier, permettant aux pays développés comme aux pays en développement de bénéficier des opportunités associées à cette Convention. Le label du patrimoine mondial est porteur d'un grand prestige et est très convoité par les signataires de la Convention (de 1971, ma précision) pour faire reconnaître leur patrimoine, protéger les sites, les paysages et les espèces sensibles et attirer le tourisme. Plus généralement, les sites du patrimoine mondial servent à sensibiliser et à éduquer les gens sur la nécessité de protéger le patrimoine pour les générations futures, et à favoriser le respect et la compréhension interculturels par l’appréciation de la diversité et de la richesse des expressions faisant partie du patrimoine commun de l’humanité».
Cette mission est la nôtre, citoyens comme responsables de ces lieux porteurs de mémoires et d’histoires.
Une question de méthode
Pour moi, il faut, dans nos interprétations et perceptions de ces deux sites, donner aux faits qu’ils représentent, un supplément d’âme. Une des pistes est de les considérer comme des chronotopes.
Comment envisager des sites, qui sont des lieux de mémoire et d’histoire, des chronotopes, au sens bakhtinien du terme?
Une des possibilités est de les concevoir ou interpréter comme des passerelles ou ponts géographiques et chronologiques qui se chevauchent. Cela, pour vaincre la distance géographique et temporelle qui semblent les couper l’un de l’autre. En leur attribuant une capacité articulatoire, on peut y poser une assise méthodologique permettant une compréhension de l’une et l’autre histoire. Par exemple, pour puiser de leur réalité topographique et de leur potentiel imaginaire, on peut les sevrer du saut dans le vide mémoriel par l’ouverture sur la diversité des histoires et des mémoires plus complexes. Il est un fait – souvent ignoré ou occulté – qu’indiens et africains ont été ET engagés ET esclaves à Maurice et ailleurs.
Pour les indo descendants, il est important de concevoir le Morne AUSSI comme un lieu de mémoire de leurs ancêtres mis en esclavage, en ne plus considérer le Morne uniquement comme repaire d’esclaves fugitifs africains. Pour les afro descendants, il s’agit de concevoir le Ghat comme lieu où des Africains ont été engagés AUSSI. Cela relève d’une pédagogie collective, d’une politique d’état qui favoriserait l’effort d’un partage d’histoires et de mémoires au pays, et ce, en pensant ses répercussions au niveau mondial. Pour tout mauricien, pour tout humain, donc, il s’agit d’appréhender ces deux sites comme lieux, comme symboles d’un héritage commun avec leurs spécificités. Loin des fragmentations des mémoires, des identités ou des histoires.
Oui, Ghat et Morne sont nos chronotopes, tout comme l’Alhambra, le monument le plus visité d’Espagne. Lors d’une récente conversation pour «Routes en sagesses» de la Maison de la Sagesse Fès-Grenade, nous avions abordé ce paradigme avec le Professeur José Antonio Alcantud. Ce dernier est un anthropologue social et historien incontournable en Espagne pour les questions patrimoniales. Nous avions abordé le statut de l’Alhambra, cette merveille andalouse classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1984, comme un entre-deux géographique, identitaire, historique, culturel et mémoriel. En effet, ce monument emblématique fonctionne comme chronotope, dans le sens où il brouille les repères chronologiques et géographiques simples ou binaires. Nous sommes ici, à un chevauchement entre l’espace et le temps, à une croisée, aussi, entre les représentations et les perceptions. La frontière du site est poreuse. Elle peut, par exemple, se prêter à une origine double, dépassant le binarisme orient vs occident comme réalités totalement séparées, dichotomiques.
Il représente un orient de l’occident ou un occident de l’orient, chevauchant deux réalités et se prêter à la construction de mémoires communes, hybrides, plurielles, humaines.
Dans le cas mauricien, Ghat et Morne, à mon sens, sont à lire comme chronotopes dans une chronologie et géographie élargies des servitudes, avec leurs spécificités. En cela, dans une approche systémique, on peut y lire une géographie continue voire contiguë de l’histoire des traites, de l’esclavage et de l’engagisme. Et non plus comme supports d’une concurrence mémorielle ou victimaire entre deux lieux de mémoire. Ce désenclavement au niveau des perceptions et des interprétations permettront ceux-ci de dialoguer entre eux, déjà, au nom même de leur appellation de «patrimoine de l’humanité». Ce fait n’est pas à occulter, car il entre dans une logique lourde de sens, en lien avec la vision inclusive de l’UNESCO.
De ce fait, et en adéquation avec la philosophie de l’UNESCO, ils se doivent de se dépasser, de se délimiter, de partager des leçons et solidarités communes afin de contribuer à une plus longue et grande Histoire, celle de l’humanité.
Ce faisant, au niveau local comme au niveau régional et international, nous apporterons notre pierre à l’édification d’une attitude et d’une pensée complexes, celles qui nous permettent de dépasser le binaire du « nous » contre « eux »… C’est toute la pédagogie et le travail méthodologique à réaliser pour que ces monuments parlent non seulement pour une partie d’entre nous, mais vraiment à nous ET à travers nous… Dès lors, nous pouvons même voir se profiler un paradigme propre à cette approche, que je développe dans un texte à venir.
Les pierres parlent à nos paysages, à nous de les penser
Ce qui sera à faire, au lendemain de ce jour de ce qui pourrait être un partage patrimonial sous la houlette de Mama Africa, c’est un travail de négociations et d’interprétations avec les faits et symboliques des deux sites. Celui-ci dépasse de loin leur existence matérielle. Ce sont, dans le fond, deux signifiants dont les signifiés sont à écrire aussi au présent, dans un travail d’archéologie de la mémoire et de l’histoire.
Des sens sont à exhumer et articuler dans un récit commun, partagé, pouvant élaborer une identité nationale, transcommunautaire à Maurice. Et qui ferait écho au cahier des charges du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. C’est, par exemple, ce que nous avons fait avec Doudou Diene, ex-directeur de la route de l’esclave de l’UNESCO lors du Festival International de Coolitude (Guadeloupe 2018). Diene fut notre invité d’honneur au tout premier événement international où engagisme et esclavage était mis en relation pour un partage de mémoires et d’histoires. Cela résultait d’une praxis élaborée autour d’une approche plurielle des sites, de leur imaginaire et appropriations.
Le patrimoine est un langage, cela ne peut être contesté. Il représente plus qu’un monument, un paysage escarpé pour marrons ou un centre de tris d’engagés. Ses pierres parlent au-delà du temps, des censures, des visées exclusives. L’important ce qu’elles ne construisent pas des murs mais des passerelles…
C’est à nous de jouer ce rôle de bâtisseurs de contenus inclusifs pour nos jeunes générations.
Cela nous pousserait à questionner des identités pensées comme monolithiques. De les ouvrir à des citoyennetés enrichies par nos différences. C’est le sens plein que nous pourrons donner à notre définition de «nation arc-en-ciel».
Aucune identité n’est figée, elle est faite du patrimoine des autres.
Belle journée du patrimoine mondial de l’Afrique au pays du Ghat et du Morne!
Qu’elle nous propose une belle unité dans la diversité créative!
© Khal Torabully, 4 mai 2021
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Pour aller plus loin, lire ces divers articles:
- Voir: "Plus qu'une juxtaposition, il nous faut un itinéraire doublé d'une passerelle entre l'Aapravasi ghât et le Morne".
http://www.potomitan.info/torabully/morne_unesco.php
- Lire: "10 mai 2006/2007: un engagement pour les mémoires",
http://www.potomitan.info/lafwans/10_mai2007.php
- À l’Aapravasi Ghât, l’île Maurice dialogue enfin avec l’Histoire
http://www.potomitan.info/torabully/aapravasi3.php
- https://www.paperblog.fr/5032708/khal-torabully-a-propos-des-celebrations-de-l-aapravasi-ghat/
- http://www.assemblee-martinique.com/joomla2/news-225/maurice__le_morne_rejoint_le_ghat_classe_au_patrimoine_mondial_(unesco).html
- https://www.cairn.info/revue-africultures-2006-2-page-101.htm?contenu=re...
- https://www.indereunion.net/IREV/articles/khal7.htm
- https://www.lemauricien.com/le-mauricien/la-methodologie-de-la-coolitude-pour-lengagisme-et-lesclavage/384565/
- http://www.montraykreyol.org/article/puisquil-y-a-tant-de-chaines-je-me-refuse
- http://www.assemblee-martinique.com/joomla2/news-225/maurice__le_morne_rejoint_le_ghat_classe_au_patrimoine_mondial_(unesco).html
- http://www.montraykreyol.org/article/puisquil-y-a-tant-de-chaines-je-me-refuse
- https://montraykreyol.org/article/fet-kaf-enfin-une-methodologie-pour-un-dialogue-entre-esclaves-et-engages
- http://www.montraykreyol.org/article/ali-moussa-iye-etablir-le-dialogue-entre-ghat-et-morne
Consulter aussi le livre numérique Coolitude 2, an anthology, 31 years of sign crossing in indenture, co-édité avec Marina Carter, Amazon et Kobo, avril 2021. J’y aborde cette question méthodologique entre engagisme et esclavage, parmi d’autres théorisations. Il y a aussi de nombreux contributeurs dans cet ouvrage collectif.
https://www.amazon.fr/s?k=coolitude+2%2C+an+anthology&i=digital-text&__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&ref=nb_sb_noss
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Photo: Vue de Le Morne Brabant depuis la forêt de Forest Chamarel par S. Molteno. Creative Commons license.