Déficits de l'ex-Conseil régional : Camille Darsières (1,5 milliard de francs)/Serge Letchimy (80 millions d'euros)
Pourtant les chiffres sont là et bien là ! Consultables par tout un chacun et grâce à l'Internet, il est désormais devenu impossible de dissimuler ses échecs et ses turpitudes.
La Région, à l'époque où elle fut dirigée par Camille DARSIERES et donc par le PPM, a laissé un trou financier, un déficit de 1,5 milliard de francs. A la mandature suivante, le PPM n'étant plus au pouvoir, il s'est mis, par la voix de son "grand"économiste Jean CRUSOL, à pourfendre "la gestion de boutiquier" d'Alfred MARIE-JEANNE. Il est vrai que la SODEM, dont CRUSOL fut le président, n'aime guère les boutiquiers, surtout ceux qui exerçaient à Sainte-Thérèse, à l'avenue Maurice Bishop plus précisément : ils furent expropriés pour installer les emprises du TCSP et attendent jusqu'à aujourd'hui qu'on les rembourse. Ce scandale a été dénoncé dans un reportage de MARTINIQUE la 1è mais Dame Justice-sous-les-cocotiers n'a, comme à son habitude, jamais levé le petit doigt.
Qu'entend le PPM par "gestion de boutiquier" ? Ceci : ne pas dépenser sans compter au-delà de ses capacités de remboursement. C'est cela qu'il reproche à Alfred MARIE-JEANNE ! Et c'est comme cela qu'avec sa gestion de dépensier, le PPM a mis la ville de Fort-de-France en quasi-cessation de paiements. Il faudra ainsi attendre pas moins de 40 ans pour que la ville puisse rembourser ses dettes et pour que son budget revienne à l'équilibre ! Et qui paie les pots cassés entre temps ? Les contribuables foyalais ! Cette gestion dépensière et quasi-cinquantenaire a abouti à une mise sous-tutelle de facto de Foyal par l'Etat français. Pour celles et ceux qui n'ont pas fait de latin, cela signifie que c'est le représentant de l'Etat en Martinique qui contrôle et autorise chaque dépense. Des conseillers ou contrôleurs venus de l'Hexagone ont même été installés dernièrement dans l'enceinte même de la mairie. Bravo pour le PPM qui se réclame de...l'autonomie depuis...1958 !
Quant à Letchimy, qui présida la dernière mandature de l'ex-Région, son bilan, désormais en euros et non plus en francs comme au temps de DARSIERES, n'est guère pas plus reluisant : 80 millions d'euros de déficit (pour celles et ceux d'entre nous qui comptent encore en francs, 1 euro vaut un peu plus de 6 francs, donc faites le calcul !). On aurait pu penser que c'est parce que le PPM a transformé l'ancienne Maternité de Redoute en lycée de transit afin de mettre à l'abri les élèves et le personnel du vieux lycée Schoelcher qui menaçait de s'écrouler. Du tout pas ! Le panneau d'affichage qui figurait devant ce bâtiment (devenu grâce à CHABEN le siège, rénové, des services techniques de la CTM) indiquait : "Fin des Tavaux : juillet 2013", puis "...2014", puis "...2015". Et quand le PPM perdit les élections en décembre 2015, la Maternité était demeurée telle qu'elle !
On aurait pu aussi penser que c'est parce qu'il a fallu finir les travaux du TCSP et surtout le faire fonctionner. Du tout pas ! Chacun se souvient de l'empressement comique de la Région-PPM à faire circuler des bus du TCSP à Fort-de-France en novembre 2015, à un mois des élections, ce qui s'est achevé par des tôles froissées de l'un des bus. On pourrait multiplier à l'envie la succession d'échecs qu'a connu la Région-PPM mais tout un chacun les connait. Comme, pour en citer un dernier, le projet d'importer des pierres précieuses du Brésil où une représentation quasi-diplomatique avait été installée, à Belem, capitale de l'Etat du Para. Quand LETCHIMY s'y rendait, la presse locale lui donnait du "Presidente do Martinica". Il s'agissait, dixit Letchimy, de permettre aux joaillers martiniquais de travailler lesdites pierres précieuses et d'exporter leurs bijoux. Sauf que l'importation de celles-ci sont du domaine réservé de l'Etat, ce que le député Letchimy, dont le rôle est de voter les lois, aurait dû savoir.
Bref...
Remettre donc en selle à la Collectivité de Martinique un PPM incapable de gérer Fort-de-France, un PPM adepte de la gestion dépensière à tout-va, serait bel et bien une catastrophe pour la Martinique. Car les chiffres ont parlé et ils continuent de parler...