Le ralliement (prévisible) de PEYI-A au PPM
Arrivé bon dernier des quatre listes ayant dépassés les 5% au premier tour des dernières élections territoriales et s'étant affrontées au second, PEYI-A vient de rallier de facto la liste qu'avait conduite S. Letchimy et qui constitue la nouvelle majorité au sein de la CTM.
Majorité avec seulement 37% des suffrages exprimés contre 35% pour la liste sortie deuxième, celle que menait A. Marie-Jeanne et 3.200 petites voix de plus que cette dernière. Rappelons qu'en Guadeloupe, A. Chalus a obtenu 74% des suffrages et en Guyane, G. Serville 55%. Dans son programme, S. Letchimy avait annoncé deux grandes mesures soi-disant "démocratiques" : d'abord, transformer ce mini-gouvernement local qu'est le conseil exécutif en commission permanente avec un siège réservé à l'opposition (laquelle totalise...63% des suffrages exprimés lors de l'élection territoriale) et oubliant que c'est le PPM qui avait été à la manoeuvre lors de la conception de l'architecture (partiellement aberrante) de la CTM. C'est aussi le PPM qui s'était battu pour la création de cette prime anti-démocratique de 11 sièges attribuée à la liste sortie en tête quel que soit le score réalisé par elle.
Aucun des trois groupes d'opposition n'a accepté cette fallacieuse main tendue et le conseil exécutif ne s'est pas donc pas transformé en commission permanente. Mais la deuxième proposition était plus alléchante pour un certain parti qui a pris une claque aux élections et qui se prétend écologiste. Le maire de la commune qui a perdu le plus d'habitants en Martinique, qui a le taux de chômeurs et d'allocataires du RSA le plus élevé, à savoir le Prêcheur, devient le président de la Commission "Environnement". Cette acceptation équivaut ni plus ni moins à un ralliement de facto au PPM. M. Nadeau nous sortira évidemment de grands discours sur "l'intérêt supérieur de la Martinique", "l'urgence des questions écologiques" et blablabla, il ne convaincra personne.
Comme les Martiniquais ont la mémoire courte, ils ont sans doute oublié que S. Letchimy s'était fendu d'une grande lettre à un certain préfet de la Martinique pour intervenir en faveur de M. Nadeau qui souhaitait présider l'Agence des 50 pas géométriques. Les bons amis d'hier se retrouvent donc aujourd'hui. Rien de nouveau sous le soleil !