Francis Carole : "Serge Letchimy a usé de ses prérogatives pour couvrir des errements comme l'affaire CEREGMIA"
La campagne pour les prochaines législatives est en train de prendre son rythme de croisière puisque pas moins d'une vingtaine de candidats se sont déjà déclarés. Samedi 18 février, c'était au tour du président du PALIMA, Francis CAROLE de le faire, entouré de représentants des partis alliés au sein du GRAN SANBLE à savoir le MIM, le CNCP/APAL, MARTINIQUE-ECOLOGIE et le PCM. Il a mis au centre de son discours "l'absence de compromission" et le rejet des magouilles qui entachent malheureusement la vie politique et décrédibilise cette dernière aux yeux des citoyens, les poussant ainsi à s'abstenir. Il a notamment pointé du doigt l'actuel député du Centre, Serge LETCHIMY, président du PPM, qui a :
"...usé de ses prérogatives pour couvrir les errements comme l'affaire CEREGMIA".
Ce faisant, Francis CAROLE n'a ni exagéré ni pris le risque d'être poursuivi en diffamation car à maintes reprises, tant en radio qu'en télé, ou dans l'organe du PPM, Le Progressiste, Serge LETCHIMY et d'autres membres de son parti ont pris fait et cause pour Fred CELIMENE et les mafieux du CEREGMIA. Avec Victorin LUREL, LETCHIMY a pesé de tout son poids, notamment auprès du gouvernement socialiste français qu'ils soutiennent, afin que l'affaire du CEREGMIA soit étouffée. Ils ont ainsi pourri la vie de l'ancienne présidente de l'Université des Antilles, Corinne MENCE-CASTER au cours des trois dernières années de son mandat et cela de la manière la plus vile puisqu'on a vu un Camille CHAUVET, membre du PPM, détourner une photo officielle de L'Elysée sur laquelle la présidente figurait à côté de François HOLLANDE et mettre à celle-ci une tête de chien. Au cours de ces trois années d'enfer, d'autres universitaires qui combattaient le CEREGMIA, comme l'ancien doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, Raphaël CONFIANT, furent injuriés, calomniés, vilipendés et même menacés de mort. Or, toutes ces personnes ne faisaient que s'appuyer sur des rapports rédigés par les plus hautes institutions de la République française : la Cour des Comptes (qui a écrit 2 rapports accablants contre le CEREGMIA), le Sénat et l'IGAENER (Inspection Générale de l'Education Nationale et de la Recherche).
Non content de ce soutien tous azimuts au CEREGMIA, on se souvient aussi que Serge LETCHIMY, alors président de Région, avait tenté de faire voter une subvention d'1 million d'euros au profit de ce pseudo-groupe de recherches en économie et qu'il avait fallu une mobilisation des enseignants, étudiants et personnels administratifs et de service du campus de Schoelcher, lesquels avaient envahi le hall de l'ex-Région, pour obliger le président du PPM et sa majorité à faire machine arrière. Cette subvention devait en plus être attribuée pour un projet, "L'analyse du système éducatif à la Martinique", pour lequel le CEREGMIA n'avait aucune compétence !!! Finalement, la justice administrative a tranché, plus rapide qu'elle est que la justice pénale, en révoquant Fred CELIMENE de l'enseignement tant public que privé et en infligeant à deux de ses comparses plusieurs années de mises à pied sans salaire. Or, jamais S. LETCHIMY ni le PPM n'ont fait leur mea culpa ! Bien au contraire, ils ont continué à soutenir les mafieux "anba-fey" et avec le changement de présidence à l'Université des Antilles, ils s'imaginent pouvoir subrepticement rétablir le système d'antan.
Reste à espérer que dans l'intervalle, la justice pénale fera son travail, que l'enquête sera bouclée et que les 43 personnes impliquées dans le scandale du CEREGMIA, tant en Martinique qu'en Guadeloupe et en Guyane, seront convoquées à la barre du tribunal pour répondre de leurs actes. Et surtout qu'elles seront condamnées à rembourser les sommes qu'elles ont subtilisées car pour l'heure, c'est l'Université des Antilles qui rembourse chaque année 750.000 euros pour couvrir le trou de 10-14 millions d'euros creusé par ces mêmes personnes et cela jusqu'en 2021.
Chacun sait comment a fini le scandale du CREDIT MARTINIQUAIS : la justice s'est montrée si lente que les principaux protagonistes ont eu le temps de décéder avant que l'affaire soit jugée. Revivrons-nous la même chose s'agissant du scandale du CEREGMIA ?...