VISITES MYSTIQUES DE DIGNITAIRES ÉTRANGERS EN HAÏTI
Gilbert Mervilus
Le dimanche 24 avril 1966 est un jour faste pour «la révolution»: celui qui incarne Dieu sur la planète Terre, depuis les années 30, débarque à Port-au-Prince, en compagnie de sa soeur, la princesse Sophia Dhesta. Je reviens sur cette mémorable visite de l’empereur Haïle Selassie, car elle éclaire, aujourd’hui encore. Comme en novembre 1934, lorsque la Grand’rue fut baptisée, «Avenue du Président Trujillo», une importante artère de la capitale porte le nom «Avenue Haïle Selassie» (Rte de l’aéroport).
A l’occasion de la visite d’Anastasio Somoza, du 10 au 12 mars 1972, la route de Delmas deviendra, pour quelques années, «Avenue Somoza» («The appreciative haitian government gave themfull honors, including renaming a part of Delmas Road, Avenue Somoza»; Haiti: A shattered Nation, by Elizabeth Abbott). Il nous faudra certainement retourner sur l’Avenue Somoza, car bien avant l’ère Jean-Claude, le Guide Officiel des Téléphones d’Haïti de 1969, numérisé par l’University de Florida, indique déjà l’existence de cette rue, à Port-au-Prince!
Jean-Claude Duvalier et André Malraux, December 31, 1975
Il est difficile de préciser quand, exactement, a pris naissance, dans notre vaste épopée diplomatique, l’extraordinaire situation qui veut qu’un chef d’Etat haïtien soit un Grand conseiller mystique! «Lors d’une révolte au Brésil en 1806, noirs et mulâtres portent des amulettes à l’effigie de Dessalines. Au cours du mois de février de la même année, Francisco de Miranda passe consulter l’Empereur Dessalines; et rappelons-nous la naissance des drapeaux vénézuélien, équatorien et colombien dans la rade de Jacmel» (A.L.Hall). En fait, dans un pays où les choses ont la dimension qu’elles méritent, le Ministère des Affaires Etrangères haïtien devrait se trouver à Jacmel ou aux Cayes.
Jean-Claude Duvalier et Aristote Onassis
Alors, ce matin tôt, une voisine vient prendre le café avec moi, et m’informe l’impressionnant dispositif qui entoure l’hôtel que vous savez, à 100 mètres. Immédiatement, je me suis rappelé le visage de mon vieil ami Jean N. Il débarqua un samedi soir, quelques jours avant la prestation de serment de Barack Obama, pour m’informer que le premier président noir des EUA fera un voyage secret à La Vilokan, pour organiser mystiquement sa présidence…
Gilbert Mervilus, 27 mars 2017
Notes: tw de Chantal M Elie;
Louis Anthony Dauphin Sociologue-journaliste-chercheur Maitre conférencier Spécialiste en relations internationales — http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/53324/Le-mystere-et-le-symbolisme-de-La-Vilokan-la-rencontre-de-deux-mondes#sthash.o1uwKLdA.dpuf
Lire aussi, LOUIS ANTHONY DAUPHIN : « AYTI, LA PIERRE TOMBÉE DE LA COURONNE DE LUCIFER… » http://lenational.ht/?p=6582
Extraits: «La Vilokan est située sur une superficie de plus de 100m2. C’est un village au milieu d’une cour où moisit un vieux temple.
Située à mi-chemin entre Port-de-Paix et Saint Louis du Nord, non loin de la route qui conduit à Anse-à-Foleur de la très célèbre et très populaire Ti Sainte An, La Vilokan (de son orthographe mystique et originale) est la réplique locale du temple de Salomon à Jérusalem, détruit deux fois et à l’emplacement duquel se trouve l’esplanade des mosquées. Elle est placée dans la Mésopotamie d’Haïti parce que située entre deux rivières: rivière des Nègres et rivière La Caïlle tout comme le Tigre et l’Euphrate du Royaume de Babylone ou de l’Irak actuel. Deux rivières mystérieuses et mystiques donc, tout comme le Temple qu’elles protègent à un point tel qu’elles ne débordent jamais de leur lit pour ne pas déranger la sérénité des lieux»