MARTINE MOÏSE VICTIME DE « PREJUDICES SOCIAUX ET DE COULEUR »!
par Kathleen Desravines
Vendredi 7 juillet 2017 ((rezonodwes.com)) – Si l’ habit ne fait pas le moine, il permet toutefois de le reconnaître, dit-on! Et le « Moine « représente nos contradictions de classe, nos préjugés de couleur qu’ on exprime à travers cette vague de tourments, cette cavale sans précédent à l’ encontre d’ une femme, mais qu’on s’efforce de nier.
On n’est plus à mêmes de faire semblant que les tourments à l’encontre de Martine Moïse soient le fruit de « caquetages féminins « et de cette animosité proverbiale que nourrissent des femmes à l’encontre de leurs pairs, qu’ elles considèrent inexplicablement comme étant des « rivales » qu’ il faut abattre
Cela va bien’au-delà, puisque hommes et femmes se livrent à corps perdus dans la bataille avec pour cible la Prémière dame Martine Joseph Moise. C’ est à qui livrera le mot le plus blessant à l’ encontre de la première dame sans nous rendre compte, que les mots traduisent à la fois barrières et fenêtres qui livrent nos motivations et permettent de nous contempler.
La campagne vile exercée contre Martine Moïse va bien au delà de ce trait féminin ou d`un quelconque sens de l’habillement, voire de cette prétendue inélégance qu’ on lui reproche. Nos insultes cachent les arbres de la forêt.
Martine Moïse fait face à des préjudices sociaux et de couleur implantés et si bien ancrés dans la Société haïtienne qu’ on se refuse même à le considérer et que l’ on tente de se convaincre qu’ il s’ agisse de « rad, rad »!
Si la Première dame et son mari de Président donnent à plus d’ un l’envie de les tourner en ridicule; s’ ils pèchent excessivement dans leurs tendances à vouloir faire passer l’ ignorance pour de la fierté, et affichent une certaine arrogance dans leur comportement consistant à dénier le savoir-faire , la compétence et la connaissance dans le choix des membres de leur entourage ; il faut être cependant honnêtes pour reconnaître que les habits de « Madame » ne nous servent que de prétextes pour laisser libre cour à nos malaises,et que Martine Moïse, fait les frais de nos préjugés et bien sûr de nos règlements de compte politiques.
Nous acceptons déjà mal d’ être perdants, et à l’ être à coups de manipulations et de magouilles, cela nous déchaîne et nous entendons lui faire payer le prix! Il faut faire l’ effort de se détacher émotionnellement et tenter une approche analytique de notre comportement pour se rendre compte, qu’en fait, les accoutrements de la Première dame, qui lui valent ces tourments ne sont pas l`objet de critiques uniquement d’ordre « esthétique ».
Ces tourments ne sont que l’ expression de nos contradictions, ces démons qui donnent cette nature archaïque à notre société. Hommes et femmes de toutes classes sociales confondues se livrent à ce » bullying ». Mais ne vous trompez pas, ils expriment des préoccupations propres à chaque classe sociale
Les « lachamimis » : ces femmes à peau claire de la bourgeoisie ont toujours été au centre des pouvoirs politiques, estimant encore et toujours que la fonction de Première dame leur reviennent de droit. Droit divin ou de cuissage ? Peu importe. Elles s’ acharnent, se mêlent de la campagne vindicative contre Martine Moïse.
La raison : Bien que cette dernière et son mari sont les pions dans le jeu de leur classe consistant à contrôler politiquement l’ appareil étatique pour se livrer à leurs petites combines et s’ assurer que business soit » business as usual ». Martine et Jovenel Moïse ont beau être leurs pantins, ces élites entendent rester la référence de ces valeurs sophistiquées auxquelles elles s’ identifient pour mieux snober les masses incultes.
» Tout jwèt se jwèt ! kochèt pa ladan l !
Aux classes moyennes, elles ont injecté cette vision de Première dame oisive, frivole consistant à se pavaner en haute couture et faire bonne impression. Il est assez intéressant de constater que les tourmenteurs et tourmenteuses de la Première dame sont issus en grande majorité des couches populaires. lesquelles auraient du s’identifier à elle.
Erreur! Elles ont ingurgité l’image de la Première dame mulâtresse élégamment vêtue et rejette celle projetée par » la paysanne ». Elles ont assez bataillé pour effacer cette image du miroir que Martine Moïse s`attache à leur renvoyer à tout prix .
Kathleen Desravines