Les Haïtiens sont devenus plus pauvres en 2017, selon les chiffres de l`IHSI
Tensions inflationnistes, Taux de croissance du PIB le plus bas depuis 6 ans, ralentissement dans le processus de reconstruction post-séisme, 5 milliards de gourdes de déficit budgétaire en moins de trois mois… L`année 2017 n`a pas été tendre pour les bourses des haïtiens qui se sont retrouvés plus pauvres qu`en 2016, selon les chiffres de l`IHSI
Samedi 30 décembre 2017 ((rezonodwes.com))– L’économie haïtienne n’a pas pu faire mieux en 2017 qu’en 2016, a indiqué l`Institut Haïtien de Statistique et d`Informatique (IHSI). Selon les estimations préliminaires, le Produit Intérieur Brut (PIB), en volume, n’a crû que de 1.2% contre 1.5% en 2016. Un taux inférieur à celui de la croissance démographique.
L’analyse de la demande globale indique que c’est surtout la Consommation finale (2.7%) suivie de l’Investissement (0.9%) qui ont tiré la croissance, puisque les exportations, en volume, ont plutôt chuté de 1.2%. La consommation finale a été surtout boostée par la hausse des transferts de la diaspora (15.4%) et l’accroissement de la masse salariale tant au niveau public (8.0%)3 que privé (15.5%).
Il convient de noter que depuis l’année dernière, la branche d’activité de la Construction (Bâtiments et Travaux Publics, BTP), n’affiche plus le dynamisme dont elle faisait montre de 2011 à 2015, ce qui dénote un certain ralentissement dans le processus de reconstruction post-séisme.
Pour sa part, mené par le Commerce (1.3%), les Services non marchands (0.8%) et les Transports et Communications (1.0%), le secteur tertiaire n’est pas en reste avec une croissance moyenne de 0.9% de sa valeur ajoutée.
Par ailleurs, en dépit d’une certaine stabilité du taux de change (surtout à partir du mois de mai), des tensions inflationnistes ont été
quand même observées dans l’économie haïtienne qui a clôturé l’année fiscale 2017 avec 15.4% d’inflation en glissement annuel contre
12.5% en 2016.
On notera toutefois que les tensions inflationnistes ont été beaucoup plus prononcées du côté des produits locaux (16.0%) que
des produits importés (13.3%).