Il s'appelle JB et contre ça, vous ne pouvez rien !
Mérine Céco
Nous avons perdu le 12 avril 2016, un être cher. On m’a dit qu’il a été mis en terre. Moi je n’en crois rien.Je sais qu’il n’en est rien.
Aucune obscurité ne pourra empêcher ses rayons de filtrer. Moi je continue à sentir ses rayons. Je continue à lire ses livres, à m’imprégner de de ses concepts, de sa graphie créole, de ses phonestèmes et morphestèmes. Son nom illumine les rayonnages de ma bibliothèque. Ses travaux fécondent ceux de mes doctorants. Et leurs idées bourgeonnent. Oui, il est bien vivant. L’immortalité s’acquiert, non par le vain bruit que l’onfait quand on est vivant, mais par le fracas d’intellect et d’émotion que l’on continue de provoquer par-delà ce qu’on appelle « notre mort ». Et peu importe que les temps changent, que les lunes passent et que les marées se succèdent si le nom ne s’efface, si les souvenirs affluent et si l’amitié reste.
Il s’appelait JB. Que dis-je ? Il s’appelle JB. Contre ça, vous ne pouvez rien.