QUI CHERCHE A ENTERRER L'AFFAIRE DU CEREGMIA ?
Après trois années de bon et loyaux services à la Martinique, le procureur de la République, Eric CORBEAUX, s'en va, nommé qu'il est à la tête du parquet de Pontoise, dans l'Hexagone. A cette occasion, le quotidien FRANCE-ANTILLES lui accorde une page entière d'interview et l'interroge sur les principaux dossiers qui l'ont marqué au cours de son séjour dans notre île. E. CORBEAUX répondra et développera sur les dossiers suivants :
- le trafic de stupéfiants.
- la délinquance et les actes de violence.
- le crash de la West Caribbean à Macaraibo.
- l'affaire Green Parrot.
- l'affaire Magali MEJEAN.
Rien, pas un mot, pas un seul sur l'affaire du CEREGMIA !
Pourtant, cette affaire, ce scandale plutôt (entre 10 et 14 millions d'euros siphonnés dans la caisses de notre université durant deux décennies) n'a cessé de défrayer la chronique au cours des quatre années qui viennent de s'écouler. Il est vrai qu'il a fallu une descente musclée d'universitaires, de personnels administratifs et d'étudiants au bureau d'Eric CORBEAUX, au Palais de Justice de Fort-de-France, pour que dans les jours qui suivent il se décide à ouvrir une enquête pour"détournement de fonds publics en bande organisée" à l'encontre des dirigeants de l'ex-CEREGMIA. Ces derniers ont d'ailleurs déjà subi de lourdes sanctions administratives puisque l'ex-directeur de ce laboratoire de recherches, Fred CELIMENE, a été purement et simplement révoqué de l'Université avec en plus interdiction d'enseigner dans le privé. C'est la deuxième fois dans l'histoire de l'enseignement supérieur français que pareille chose se produit. La première avait concerné un président de l'Université de Toulon qui vendait des diplômes à des étudiants chinois qui ne savaient même pas parler le français. Quant aux bras droits de CELIMENE à savoir Kinvi LOGOSSAH et Eric CARPIN, ils ont été, eux aussi sanctionnés, le premier subissant une mise à pied de 5 ans sans salaire et le second de 2 ans, sans salaire également. Pour arriver à tout cela, il a fallu une mobilisation de tous les instants sur le campus de Schoelcher à coups de manifestations, de barrages filtrants, d'interventions dans les médias etc.
Les médias, officiels ou numériques, ont largement relayé les différentes péripéties de l'affaire CEREGMIA au cours des quatre dernières années, mais apparemment, le procureur CORBEAUX n'en a aucun souvenir si l'on en croit l'interview qu'il donne à FRANCE-ANTILLES. Curieux ! Très curieux. Dès lors, nous sommes obligés de nous poser deux questions liées entre elles : ne chercherait-on pas à enterrer l'affaire CEREGMIA ? ne chercherait-on pas à nous refaire le coup du Crédit martiniquais qui a vu la justice traîner tellement que les protagonistes (békés) de ce scandale financier ont tous eu le temps de décéder ?
Si jamais cette hypothèse s'avérait vraie (car l'affaire ayant été réglée au plan administratif, c'est au pénal qu'elle doit arriver désormais), il faut que la justice et plus largement les autorités françaises dans ce pays sachent qu'il y a un certain nombre de gens déterminés à empêcher pareille forfaiture. Empêcher par tous les moyens ! Et cet avertissement sans frais s'adresse aussi au nouveau président de l'Université des Antilles qui sera élu le 25 janvier prochain. Quel qu'il soit !
Nou pé ké moli ba zot !...