Convention IFGCAR : Fred Célimène perçoit 300.000 euros "dont la régularité n'est pas établie"
Nous poursuivons la publication, tranche par tranche, du rapport du CNESER (Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche) consacré au CEREGMIA, sachant que la lecture de la totalité dudit rapport d'une seule traite ou en une seule fois est pénible pour le lecteur moyen, y compris pour certains universitaires. Par petites tranches, le caractère accablant des faits imputés à Fred CELIMENE, ex-directeur du CEREGMIA, alias Julie FREMONT, apparaît au grand jour...
Considérant qu'il résulte de l'instruction que, dans le cadre de la mise en œuvre de ces conventions, notamment de la Convention IFGCar,Monsieur Fred CELIMENE a perçu entre 2008 et 2012, des rémunérations pour un montant supérieur à 300.000 € dont la régularité n'est pas établie ;
Considérant qu'il résulte de l'instruction que Monsieur Fred CELIMENE a mis en place un diplôme interuniversitaire de « Gestionnaire de cas » qui a donné lieu à une formation de quatre semaines, entre mars et avril 2013, ainsi qu'à des épreuves écrites et orales, alors que l'UAG n'avait pas donné son accord pour la mise en place de cette formation ; que, de même, dans le cadre de la convention IFGCar, Monsieur Fred CELIMENE a mis en place une formation de « Master en management » que l'Université n'était pas habilitée à délivrer ; Considérant qu'il résulte de l'instruction que l'assemblée générale du CEREGMIA a adopté, le 20 décembre 2013, de nouveaux statuts faisant bénéficier le CEREGMIA de compétences élargies et d'une autonomie financière, notamment d'un budget propre intégré, comparable à celle d'une Unité de formation et de recherche (UFR) ; que les statuts du CEREGMIA attribuent au directeur du Laboratoire, Monsieur Fred CELIMENE, le pouvoir d'autoriser la conclusion de contrats de prestations réalisés au nom du Laboratoire et « de proposer de gratifier » les personnels participant à la réalisation de ces contrats par des dépenses prélevées sur les recettes desdits contrats ; que les dispositions de ce nouveau statut sont contraires aux dispositions du code de l'éducation ;
Considérant que, si l'ensemble de ces irrégularités nécessitait des appuis, il résulte de l'instruction que Monsieur Fred CELIMENE a constitué, en particulier par l'attribution de primes, un réseau de complicités opérationnel à chacun des maillons de la chaîne de l'engagement de la dépense publique, qu'il s'agisse de l'agent comptable et directrice financière (Madame HUGUES, mise en examen), du président de l'Université (Monsieur SAFFACHE, mis en examen), du doyen de l'UFR de Droit, Économie et Gestion et ordonnateur délégué (Monsieur CARPIN, mis en examen), ou encore du directeur adjoint du CEREGMIA (Monsieur LOGOSSAH, mis en examen) ; que, comme le révèle notamment le rapport de I'IGAENR, si Monsieur Fred CELIMENE a mis en place un suivi détaillé des recettes obtenues pour la réalisation des conventions, il a organisé, grâce à ses complicités, un dispositif comptable et budgétaire assurant l'absence de traçabilité des dépenses engagées par le CEREGMIA, notamment en faisant obstacle à leur suivi pour chacune des conventions ;
Considérant que Monsieur Fred CELIMENE soutient que les rapports relatifs au CEREGMIA ont été établis de façon partiale par les autorités de contrôle, que les dysfonctionnements révélés seraient dus à une mauvaise gestion imputable à la seule Université, et que les poursuites disciplinaires dont il fait l'objet sont inspirées par l'esprit de vengeance de la présidente de l'UAG, dont il n'a pas soutenu la candidature ; que cependant, il résulte de l'instruction, que l'ensemble de ces dysfonctionnements et manquements dans l'administration et la gestion du CEREGMIA résultent de fautes disciplinaires imputables à Monsieur Fred CELIMENE et qu'il en est le principal instigateur. (à suivre)...