AFFAIRE CEREGMIA : LA COUR DE CASSATION REJETE LE RECOURS DE PASCAL SAFACHE
Pascal SAFFACHE, ancien président de l'ex-Université des Antilles et de la Guyane et enseignant au département de géographie de l'Université des Antilles, avait été mis en examen il y a deux ans dans l'affaire du CEREGMIA concernant le détournement de fonds européens à hauteur de 10 millions d'euros. Cela avait valu à Fred CELIMENE, directeur du CEREGMIA, d'être révoqué de la fonction publique et à ses principaux adjoints, Kinvi LOGOSSAH et Eric CARPIN d'être suspendus de leur poste sans salaire pour plusieurs années. D'autre part, outre P. SAFFACHE, Micheline HUGHES, agent-comptable de l'ex-UAG, avait également été mise en examen dans cette même affaire.
Si toutes ces personnes ont été toutes mises en examen et pour les trois têtes du CEREGMIA sanctionnées au plan administratif, les choses traînent depuis en longueur au plan pénal. Pourtant, le SRPJ français et l'OLAF (ou "FBI européen") ont fini par boucler leurs enquêtes qu'ils ont remis à la juge d'instruction en charge du dossier au Tribunal de Fort-de-France. Profitant de cette situation, CELIMENE, LOGOSSAH et CARPIN ont fait appel de leurs condamnations devant le Conseil d'état et le rapporteur public, qui ne juge pas les sentences sur le fond, mais sur la forme, pourrait demander que ladite condamnation soit cassée pour quelques broutilles juridiques. Le résultat sera connu sous peu, mais dans tous les cas de figure, les 3 lascars du CEREGMIA ne pourront revenir sur le campus car ils ont interdiction absolue d'entrer en contact avec le personnel de l'Université tant que l'affaire ne sera pas bouclée.
Quant à Pascal SAFFACHE, il avait été d'abord mis en examen pour « délit de favoritisme » (signatures de contrats sans appel d’offres), puis placé comme témoin assisté après son audition par le juge d’instruction SALABERT en juillet 2016 avant d'être à nouveau remis en examen quelques mois plus tard, le Parquet ayant fait appel. SAFFACHE avait donc à son tour fait appel de sa nouvelle mise en examen devant la Cour de cassation. Cette dernière a purement et simplement rejeté son pourvoi... à bon entendeur salut !