OEA: ANTONIO RODRIGUE DEFEND «LA LANGUE D’HAÏTI QUI EST LE FRANÇAIS»
Widlore Mérancourt
Le ministre des affaires étrangères d’Haïti qui prenait part à la 47e assemblée générale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) à Cancun au Mexique a critiqué la non-traduction de documents clés des débats en français.
Cancun, Mexique. Les ministres des affaires étrangères des pays membre de l’OEA tentent de forger une position commune sur la crise vénézuélienne. Sans succès. Il n’y aura donc pas de résolution introduisant un « groupe de contact » pour faciliter dialogue entre le gouvernement et l'opposition. Au cours de la séance, le ministre des affaires étrangères d’Haïti Antonio Rodrigue a pris la parole pour faire une « point d’ordre » sur la « procédure ».
« La réunion a débuté, [mais] le document qu’on avait circulé n’était pas dans la langue d’Haïti qui est le français » a commencé Antonio Rodrigue. « Comment pourrais-je suivre et participer valablement à ce débat si je n’avais pas le texte dans la langue que moi je parle » a demandé le ministre des affaires étrangères de l’administration Moise-Lafontant.
« Pour nous de la délégation haïtienne, c’est quelque chose de très important parce que Haïti a lutté pour que le français soit inscrit comme langue officielle aux Nations Unies et on l’a fait également pour que le français participe aux débats, aux travaux de l’OEA » a encore déclaré Antonio Rodrigue.
Par ailleurs, l'article 51 du règlement intérieur de l'Assemblée générale, l'organe suprême de l'OEA, qui se réunit une fois par an, indique que l'anglais, le français, le portugais et l'espagnol sont les quatre langues officielles de l’Organisation. Ce qui n’est pas le cas pour la Caricom, une autre entité régionale. En 2011, Michel Martelly a prononcé un discours passionné pour l’inclusion du français lors de la 32ème Réunion ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CARICOM St Kitts Et Nevis.
« La force de la Caraïbe et de la CARICOM réside aussi dans sa diversité linguistique » a expliqué alors l’ancien président de la république. « C’est dans ce sens que je recommande au Groupe de Travail Intergouvernemental sur la Révision du Traite de Chaguaramas d’ajouter à son agenda la question de la diversité linguistique au sein de notre communauté et de l’intégration du français comme langue officielle et de travail au niveau du Secrétariat et des autres instances de la CARICOM. »