Alfred Marie-Jeanne, président de la Collectivité Territoriale de Martinique, apporte son soutien au Collectif des Etudiants du campus de Schoelcher
Mercredi 28 mars dans l'après-midi, Alfred MARIE-JEANNE, président de la Collectivité Territoriale de Martinique, a reçu une délégation du Collectif des Etudiants qui est mobilisé contre le retour annoncé des trois chefs de l'ex-CEREGMIA. On se souvient, en effet, qu'une dizaine de jours plus tôt, la Cour d'Appel de Fort-de-France avait partiellement levé leur contrôle judiciaire, les autorisant à revenir sur le campus de Schoelcher, mais avec interdiction d'une part, d'entrer en contact entre eux, d'autre part, d'accéder aux locaux de l'ex-CEREGMIA et donc de faire de la recherche.
Cette décision a été largement favorisée par la gouvernance de l'Université des Antilles qui, par le biais de son avocat, Me SYLVESTRE, avait appelé à "l'apaisement"à la télévision et dont on découvre, sur le document du délibéré, la phrase suivante : "L'Université ne s'oppose pas au retour de M. CELIMENE...". Même mansuétude pour messieurs LOGOSSAH et CARPIN ! Le plus scandaleux dans l'affaire est que la gouvernance s'était bien gardée de transmettre la totalité de ce délibéré à la vice-présidente du Pôle Martinique.
La gouvernance l'avait, en effet, saucissonné, ne transmettant à cette dernière que les seules pages 9 et 10 comme si elle avait honte de reconnaître qu'elle avait œuvré au retour des mis en cause. Cela devient tout simplement à prendre le Pôle Martinique pour une bande d'imbéciles ! Heureusement, sans même être au courant de tout cela, des étudiants se sont organisés en Collectif et, aidés d'enseignants, de personnels administratif et de service ainsi que des membres de la société civile (notamment ceux du VAC ou Comité VIGILANCE ANTI-CORRUPTION), ont organisé un blocage filtrant à l'entrée du campus de Schoelcher.
Il ne s'est jamais agi pour eux ni d'empêcher l'accès du campus aux personnes (seulement aux voitures) ni d'empêcher les activités dudit campus (cours, séminaires etc.). Leur revendication est simple nette et claire : F. CELIMENE, K. LOGOSSAH et E. CARPIN, sur lesquels pèsent 7 mises en examen, n'ont rien à faire à l'Université.
Ainsi donc, après le RDM (Rassemblement Démocratique de la Martinique) de Claude LISE, après le PCM (Parti Communiste Martiniquais) de Georges ERICHOT, après le PALIMA (Parti de la Libération de la Martinique) de Francis CAROLE, après MARTINIQUE-ECOLOGIE de Louis BOUTRIN, après ALLIANCE OUVRIERE ET PAYSANNE de Jacqueline PETITOT et le MPREOM de Gabriel LUCE, c'est maintenant au tour du président MARIE-JEANNE, et donc du MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais), d'apporter son soutien au Collectif des Etudiants.
Il s'agit donc d'une sérieuse mise en garde à une gouvernance de l'Université qui s'imagine pouvoir imposer aux Martiniquais ce dont ces derniers ne veulent pas. Si ladite gouvernance tient tant au retour du trio du CEREGMIA, elle n'a qu'à l'accueillir à la Faculté de Droit et d'Economie de Fouillole puisque jusqu'à preuve du contraire, on a affaire à une seule et même université.