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La Martinique envisage d’importer 100 mille tonnes de fruits et légumes d’Haïti

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La Martinique envisage d’importer 100 mille tonnes de fruits et légumes d’Haïti

La Martinique envisage d’importer 100 mille tonnes de fruits et légumes d’Haïti

Depuis des années, un polluant organique dénommé « Chlordécone » persiste à la Martinique. Il est un produit toxique qui détruit la santé des humains et la nature environnante. Vu des dégâts causés au sol martiniquais, notamment, dans le secteur agricole, un groupe de Martiniquais a effectué, récemment, une visite en Haïti dans l’objectif d’explorer le secteur agricole haïtien et étudier la possibilité d’acheter d’Haïti, 100 mille tonnes de denrées agricoles (fruits et légumes).

Selon les données disponibles, sur les 25 000 hectares de surface agricole utile que compte la Martinique, 10 000 hectares auraient été contaminés par ce produit toxique. Trouvée dans l’incapacité de satisfaire la consommation locale et trouvant aussi dans l’impossibilité d’exporter ver l’extérieur, la Martinique veut acheter d’Haïti des denrées agricoles.

Le besoin en fruits et légumes des Martiniquais s’estime à 100 mille tonnes, et la Martinique ne produit que 25 000. Pour répondre aux besoins de la population martiniquaise, le secrétaire général de distributions alimentaires de Martinique, Alex Alivon, à la tête d’une délégation composée d’investisseurs martiniquais, s’est rendu en Haïti afin qu’il puisse explorer les mécanismes utilisés par les Haïtiens dans la production agricole.

Pendant leur séjour, ils se sont entretenus, d’une part, avec le ministre de l’Agriculture des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR), Carmel André Béliard, et aux cadres, en vue d’avoir des informations sur les mécanismes de fonctionnement de la production nationale pour aboutir à un partenariat entre Haïti et la Martinique consistant pour celle-ci d’importer 100 mille tonnes de fruits et de légumes haïtiens. Et d’autre part, visiter le Laboratoire qui est chargé d’assurer le contrôle de qualité des aliments, à savoir, le Laboratoire vétérinaire de contrôle de qualité des aliments de Tamarinier (LVCQAT), pour savoir si les produits haïtiens répondent à toutes les normes.

Dans ses propos, le secrétaire général de distributions alimentaires de Martinique, Alex Alivon, se dit satisfait de cette visite. Il a par ailleurs, mentionné qu’après la visite, il va étudier les possibilités pour voir comment cela pourra être bénéfique aux deux pays. «Nous allons voir dans quelle mesure nous pouvons organiser un partenariat entre Haïti et la Martinique». Après sa visite au laboratoire Tamarinier, il estime qu’on a une forte sécurité pour le contrôle de qualité des aliments, tout en déclarant que les produits sont très bien contrôlés.

Pour que cet échange soit utile à Haïti, le ministre de l’Agriculture des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR), Carmel André Béliard, pour sa part, a fait savoir qu’il va continuer à accompagner les agriculteurs haïtiens pour rehausser la culture maraîchère dans le pays. Et, pour permettre aux produits de subir un bon contrôle de qualité au Laboratoire Tamarinier avant la commercialisation, le ministre veut doter ce laboratoire de nouveaux équipements.

Il est à souligner que, le chlordécone est un pesticide toxique pour l’humain et l’environnement, responsable de dégâts colossaux. Il est un polluant organique persistant, non biodégradable, appartenant à la famille des pesticides organochlorés (contenant du chlore). Il a été utilisé de 1972 à 1993 en Martinique et Guadeloupe pour lutter contre le charançon du bananier. Cette molécule, interdite d’utilisation depuis 1993 et particulièrement persistante, pollue aujourd’hui les sols, les rivières, les nappes d’eau souterraine ainsi que les écosystèmes associés.

Peterson Jean Gilles


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