LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUR LE VOLET PENAL DE L'AFFAIRE DU CEREGMIA ET DES AUTRES AFFAIRES FINANCIÈRES

Du temps où le Venezuela flamboyait et que Hugo CHAVEZ en détenait les rênes, il aidait tous azimuts les pays frères de la Caraïbe et pas uniquement Cuba comme les médias veulent nous le faire croire. Il avait ainsi mis sur pied un organisme appelé PETRO-CARIBE qui permettait à nos voisins d'acheter le pétrole vénézuélien moins chez que sur le marché mondial.
Ainsi 18 pays parmi lesquels La Dominique, Sainte-Lucie, Antigue, Grenade et surtout Haïti avaient bénéficié de ce fonds. Surtout Haïti parce que ce pays a une relation particulière avec le Venezuela : lorsqu'au 19è siècle, le "libertador" Simon BOLIVAR se trouva en difficulté dans sa lutte contre les colons espagnols, c'est en Haïti, auprès du président PETION, qu'il trouva une aide sous forme d'argent et d'armes, ce qui lui permit de repartir au combat. Le Venezuela a donc toujours considéré qu'il avait une dette morale envers la première République noire de l'ère moderne.
Ainsi donc plus de 3,8 milliards de dollars furent accordés à Haïti par CHAVEZ dans le cadre de PETRO-CARIBE. Or, cette somme s'est évaporée. Envolée ! Disparue ! Comme par enchantement. Cela sous 4 présidents haïtiens différents, en particulier MARTHELY. Quel rapport demanderez-vous avec le scandale du CEREGMIA qui a secoué l'Université en Martinique et en Guadeloupe et dans lequel entre 12 et 14 millions d'euros ont, eux, pris la poudre d'escampette ? Eh bien, c'est ce que cherchent à savoir, entre autres, la justice haïtienne aidée par la police américaine (FBI). En effet, l'évaporation des fonds de PETRO-CARIBE est liée à une myriades de petites, moyennes et grosses opérations illégales ici et là qui toutes conduisent au blanchiment d'argent. Les activités du CEREGMIA en Haïti pourraient être l'une d'entre elles.
On sait que les dirigeants de ce groupe de recherches universitaires étaient très liés à Haïti, non pas par amour pour TOUSSAINT-LOUVERTURE ou DESSALINES, mais parce que l'un des dirigeants en question y possédait 3 société de pêche (cf. deuxième Rapport de la Cour des comptes sur le CEREGMIA) ainsi qu'une au...Venezuela. Un autre avait été nommé directeur d'un institut en Haïti tout en continuant à toucher pendant trois ans son salaire d'enseignant de l'Université des Antilles !!! Ils y organisaient souvent des missions de formation, parfois fictives et pour couvrir ces dernières, ils mettaient les noms de certains collègues de l'Université des Antilles qui n'avaient jamais mis les pieds en Haïti de toute leur vie ! Chose dénoncée dans divers rapports dont celui de l'IGAENER (Inspection Générale de l'Education Nationale et de la Recherche).
Ainsi donc, maintenant que la justice haïtienne et la police étasunienne enquêtent, main dans la main, sur le scandale PETRO CARIBE, peut-être aurons-nous bientôt de croustillantes nouvelles à annoncer et peut-être que la justice française cessera enfin de faire du dilatoire dans ce dossier...
Des citoyens ordinaires qui envahissent des logements d'étrangers et qui d'autorité expulsent ces derniers en déménageant dans le même temps leurs meubles, appareils ménagers, vêtements etc... aux cris de "SALES ETRANGERS ! DEGAGEZ !", cela se voyait jusqu'à maintenant en Afrique du Sud.
En effet, après la chute de l'apartheid, des centaines de milliers d'Africains du Congo, du Mali, du Niger, du Cameroun, du Nigeria etc... ont débarqué dans le plus riche pays du continent et le plus développé, à savoir l'Afrique du sud, pour tenter de se faire une vie meilleure. Croyez-vous que ces migrants de l'intérieur du continent soient mieux traités que leurs frères ou cousins migrants de l'extérieur (ceux qui tentent de traverser la Méditerranée) ? Hélas, trois fois hélas, non !
En Guyane française, il en va de même si l'on en juge par la vidéo ci-après. Qu'il faille démolir les squats, d'accord ! Que les étrangers doivent entrer légalement sur le territoire, d'accord ! Qu'ils doivent payer leurs loyers à leurs propriétaires guyanais, d'accord ! Qu'ils doivent respecter les lois de la Mère-patrie française, d'accord ! Mais de là à organiser ce qui s'apparente à un début de pogrom est tout simplement inadmissible. Stigmatiser plus faible que soit, surtout quand il vous ressemble comme deux gouttes d'eau et qu'il y a trois siècles et demi, ses ancêtres ont été arrachés au même continent que celui des vôtres, est tout simplement honteux.
Les légionnaires, eux par contre, peuvent dormir sur leurs deux oreilles...
Une voix capable d’asséner ou de caresser, une écriture viscérale, une musicalité et une force d’interprétation peu commune. Voilà qui pourrait résumer le blues écorché de la réunionnaise Ann O’aro. Son premier album, véritable manifeste poétique de l’intime, vient de sortir.
Je n’ai jamais reçu autant d’énergie, de puissance et d’émotion à la fois. Vendredi soir, j’ai cru voir Barbara, écrivait sur Facebook une spectatrice, le 8 septembre dernier, au lendemain du concert, à St Leu de La Réunion, de celle que l’on présente comme « la révélation de la rentrée culturelle réunionnaise ».
La comparaison avec « la dame en noir » fait sourire Ann O’aro : « J’imagine que c’est par rapport aux thèmes abordés, je ne sais pas trop. Je ne connais pas tout le répertoire de Barbara et j’ai vu très peu de vidéos d’elle. Ce qui est drôle, c’est que j’ai accompagné mon père au piano sur L’Aigle noir. Je ne sais même pas s’il connaissait le sens de cette chanson.»
Gardien de prison mélomane, c’est à coup de ceinture, entre autres brimades, que ce père incestueux à inculqué la musique à sa fille : « Il avait plein de disques mais on y avait pas trop accès. Même si on en faisait, s’il fallait jouer et répéter sans cesse, écouter de la musique à la maison c’était difficile. Moi, il m’utilisait beaucoup pour que je l’accompagne au piano. Et puis il m’a imposé un instrument quand je suis allée au conservatoire. Ma mère jouait de la flûte traversière, on en avait une à la maison, donc il m’a dit : « tu vas jouer de la flûte ». Je l’ai vécu un peu comme une prothèse, comme si on m’empêchait de chanter ou de danser. Parce que moi je voulais rentrer au conservatoire en danse et mes parents ont toujours refusé. Par contre ils ont forcé ma soeur à le faire ! Allez comprendre !», lâche- t’elle dans un grand éclat de rire.
Voilà Ann O’aro : un ouragan de vie, d’envies et un sourire juvénile derrière lequel il est bien difficile de deviner un passé de violence, d’abus, de dérive à la marge de la folie, de fuite et d’errance. Une enfance profanée, heureusement ponctuée de rencontres salvatrices : « je jouais tous les dimanches à l’église avec un frère religieux qui m’a appris l’orgue. Lui avait énormément confiance en moi, il donnait de la valeur à ce je faisais. Du coup, je n’ai jamais associé la musique à la violence de mon père. Pour garder l’envie d’en faire, parfois, en plein milieu de la nuit, je branchais le piano, me mettais le casque sur les oreilles et je jouais pour moi. Ça me faisait du bien.»
Anne-Gaëlle Hoarau, de son vrai nom, a 15 ans lorsque son père se suicide : « pour la première fois, aux pieds d’une nuit, il y eut la plus belle aube, désormais liée à la mort. »
Deux ans plus tard, la jeune bachelière part pour le Canada. C’est là-bas qu’elle découvre la musique de son île et ses héros, Danyèl Waro en tête. Tatoueuse itinérante, elle vit beaucoup en communauté, de trocs : « c’était chouette, bien qu’un peu chaotique». Expulsée du Québec, elle débarque à Paris et trouve refuge dans un squat d’artistes.
En 2011, elle est de retour à La Réunion. Elle a 21 ans et commence à se réapproprier son corps et sa vie. Avec la naissance de son premier enfant, puis avec la danse : « j’ai revu des amies du collège qui étaient devenues danseuses professionnelles et j’ai commencé à les accompagner au piano. Comme elles n’avaient pas de sous, elles me donnaient des cours de danse en échange. Et puis j’ai commencé à vouloir chorégraphier et mes professeurs sont devenues mes cobayes ! » De ces séances naitront une pièce chorégraphique pour trois danseuses : un mélange d’art martial, de danse contemporaine et de maloya pour incarner les phases de soumission, de déni et de combat face au père prédateur : « C’est à partir de ce moment là que j’ai commencé à écrire sur l’inceste, ça venait tout seul. Et c’est sorti en créole, sans même que j’y pense. Pour moi, c‘est la langue qui se prête le plus à dire l’intime et puis c’est la langue des interdits aussi (ses parents lui interdisaient de le parler petite, ndlr).
« J’enfante de ma douleur les cataplasmes des mots qui dorment. » (Viscères).
Parce que, malgré tout, elle a su continuer à faire confiance, une autre rencontre va alors tout accélérer. Dans un kabar (une fête ouverte où l’on joue le maloya, ndlr) organisé par Danyèl Waro, elle danse et chante en public pour la première fois, et rencontre son producteur Philippe Conrath (qui est aussi celui de Danyèl Waro et de Zanmari Baré). Séduit par les accents lyriques de sa voix et sa force d’interprétation, il va pousser celle qui dit écrire depuis toute petite à se construire un répertoire et lui trouver l’environnement musical le plus à même de le transmettre.
Quatre ans plus tard, les percussions traditionnelles du maloya (kayamb, rouler, sati) épousent avec finesse le verbe d’Ann O’aro. Leur pulsation lancinante, parfois soutenue de flûtes et même d’une trompette, font s’envoler sa voix et jaillir des images qui sonnent.
A moin mi liane dann lèr..
Ou Kilé mon limit ? (Kamayang)
Je liane dans les airs…
Je m’expanse sans limites (Kamayang, « pendard » en français)
Dans le livret, Ann O’aro a eu à coeur d’adapter ses textes en français « et pas de les traduire littéralement, parce que je trouve que ça perd tout son sens. J’aime beaucoup ces deux langues et je trouve que l’on ne dit pas les choses de la même façon d’une langue à l’autre.
La chanson Le corps conquis se trouve ainsi placé en miroir avec Lo kor Kapé. S’il s’agit de la variation du même texte, c’est bien deux titres différents que l’on entend. Chacun rejoue l’outrage mais, si le premier le dit d’une voix d’un calme glaçant, le second commence par ce qui pourrait ressembler à une douce berceuse avant d’éructer de colère : « J’ai besoin, par la mémoire, de sentir toutes les composantes de ce que j’ai vécu, de cerner les drames avec plusieurs angles de vue : la construction mentale qui faisait que j’acceptais, le déni de l’entourage (..) Par l’expression en deux langues, je saisis mieux les enjeux. »
L’un de ses morceaux, Dann Fon Laba, le monologue schizophrénique d’une personne consumée par la culpabilité, Ann O’aro s’est même fait un malin plaisir de l’adapter « en québécois un peu sale » sous le titre La Géôle : « au Québec, j’ai habité plusieurs mois avec neuf gars et ils étaient tous toxicos ! Parfois, c’était vraiment proche des moments de folie que je décris dans ce texte, s’amuse t-elle. Et puis j’adore la poésie québécoise, les tournures de phrase sont super imagées, créatives. Ça vit. Et c’est parfois très cru. »
C’est par ses mêmes mots qu’on pourrait décrire sa langue. Si chacun de ses textes, on pourrait dire poèmes, parlent du corps « dans tous ces états, entre violence et combats », sa langue mélange les registres et se renouvelle sans cesse. Inventive, parfois accidentée mais toujours sans fard, elle est d’une puissance évocatrice cinglante et inédite.
Je vois l’enfant que tu incestues dans le voile cataracte de tes yeux flous.
J’entends le chien, le loup, qui hurlent en toi…
Tu joues de ce saxophone à bout de râle,
A bout de plainte, à bout de note.
Au fond de moi je boue, je griffe, j’éructe
J’avale toute la misère sur fond de culotte.
(Kap Kap)
Au-delà de son talent d’autrice-compositrice, la chanteuse de 28 ans est une interprète bouleversante. Pour toucher le fond des âmes, celle qui a appris la musique « en lisant les partitions comme des livres » chante, scande, murmure et surtout raconte : « Le travail sur les textes était d’abord un exutoire, maintenant c’est une matière universelle que je peux défendre et partager sur scène, avec laquelle je peux jouer. »
Comme Barbara, avec qui elle a décidément plus d’un point commun, Ann O’aro a l’art de mettre en scène les mots et les nuances. Elle est capable, sur un même titre, d’autant de gravité que de légèreté. Son grain, tantôt aérien tantôt rugueux, façonne chacune de ses syllabes. Au point que même a capella ou entourée de peu, la voix de celle qui était enceinte de son deuxième enfant au moment de l’enregistrement, est capable de nous emmener dans une véritable transe (Zardin / Poulpe) : ce que je voulais vraiment c’est qu’on ressente une tension du début à la fin de l’album même parfois sans l’entendre, que chaque morceau soit sous-tendu par quelque chose qui avance, qui avance, qui avance… »
Car Ann O’aro avance, elle est même déjà loin. Elle ne souhaite pas être enfermée, réduite à ses textes qui brûlent et bousculent : « Parler de l’intime et de tabou, ce n’est pas une fin. Au contraire, c’est le début de quelque chose. Mon intention c’est vraiment de faire de la musique et de m’amuser à en faire. Je ne veux pas partir dans une autre bataille, me dire qu’il faut à tout prix écrire autre chose ou écrire la même chose et creuser plus loin. Non, je veux faire table rase. Et le moyen que j’ai trouvé pour l’instant, c’est de chanter le créole à l’envers. Tout part des mêmes entrailles mais l’idée c’est de travailler un son et une langue. J’ai même inventé une graphie. »
Ann’ O’aro, Cobalt / Buda Musique.
En concert à la Réunion le 21/9 à Lespas (Saint-Paul) et le 12/10 au Kabardock (Le Port), en première partie de Zanmari Baré.
J’ai toujours considéré que chaque fois que les intérêts supérieurs de la Martinique étaient engagés il convenait de maintenir, entre responsables politiques martiniquais, une manière d’ENTENTE...même peu cordiale. Le cyclotron fait partie de ces questions.
Il ne nous est cependant pas permis de laisser circuler des contrevérités, répandues délibérément pour tromper l’opinion publique martiniquaise.
Ainsi, la déclaration de monsieur Serge LETCHMY, ancien président de la Région Martinique entre 2010 et 2015, ne peut pas ne pas nous interpeller :
« Ils (les Guadeloupéens, n.d.r.) ont récupéré cet outil qui nous revenait de droit parce qu’ils ont été plus malins que nous, moins sectaires et moins enfermés mentalement. On aurait eu un outil scientifique extrêmement important, compte tenu de la prévalence des cancers en Martinique. On ne peut pas avoir plusieurs cyclotrons dans la zone.»(France-Antilles du 17 septembre 2018).
Il est évident qu’à travers ces propos, l’ancien président de Région tente de mettre en cause la CTM et ses responsables qui, en plus de ne pas être « malins », seraient « sectaires » et « enfermés mentalement ».
Ce faisant, il se met lui-même en difficulté puisque c’est durant sa mandature (2010-2015) et du fait de la timidité de son action que la Guadeloupe a mis concrètement en œuvre les moyens de construire le premier cyclotron de la région.
D’abord, rien ne « nous revenait de droit ». La Martinique doit considérer qu’il n’y a rien de définitivement acquis pour elle et qu’il n’existe pas de domaine réservé. Les faits l’ont largement démontré. Il faut se battre sur tout, avec intelligence, détermination et, autant que possible, en rangs serrés.
S’il est vrai que les professionnels de santé de Guyane, Guadeloupe et Martinique avaient originellement envisagé la construction du cyclotron en Martinique -notamment en raison de notre position géographique plus centrale-dès juin 2014, la Région Guadeloupe prenait la décision politique de construire sur son territoire un cyclotron et un TEP SCAN.
Le 10 mai 2015, François HOLLANDE, en visite à Pointe-à-Pitre, donnait un avis favorable à ce projet qui devait répondre « aux besoins de la Guadeloupe », tout en confirmant la construction d’un cyclotron en Martinique qui répondrait aux nécessités de notre pays et de la « coopération régionale ».
Sans attendre cette annonce du président de la république, le Conseil Régional de « l’Île sœur » avait inscrit 8 millions d’euros à son budget primitif 2015 et lancé les marchés nécessaires à la réalisation de son projet. Au total, au 31 octobre 2015, le GIP porteur du projet était créé, les acquisitions foncières étaient faites, le choix des entreprises était opéré, la sélection des équipements proposés par les industriels réalisée, la notification des marchés signée.
En face, qu’a réalisé l’équipe de LETCHIMY, lequel, au lieu de faire avancer le dossier Martiniquais, perdait son énergie à tenter, avec le succès que nous savons, de « koubarer » le projet guadeloupéen ?
Le 25 septembre 2015, en plénière, était proposée la création d’une SEM locale avec un capital social de 345 000 euros dont une participation du Conseil Régional d’un montant de 200 000 euros.
La messe était dès lors dite. Personnellement, je ne me suis pas posé la question de savoir qui était « plus malins », « moins sectaire et moins enfermés mentalement. »
J’ai simplement pu observer qu’au 13 décembre 2015, on nous avait laissé une coquille vide et qu’en Guadeloupe un chantier de construction était déjà né. Il faut avoir un toupet invraisemblable, avec un tel bilan, pour venir faire la leçon aux autres et déclarer « On ne peut pas avoir plusieurs cyclotrons dans la zone ».
C’est pourquoi l’observateur attentif aurait du mal à comprendre la polémique contre productive pour lui-même déclenchée par l’ancien président de la Région Martinique.
Les faits étant rétablis, nous n’alimenterons pas davantage ce « kankan » ( un vrai celui-là) d’un homme animé par l’esprit de revanche et ayant perdu tout sens de la mesure comme il l’a montré en traitant un adversaire de Himmler.
La CTM met tout en œuvre pour qu’un cyclotron moderne et de grande capacité voie le jour en Martinique, au cours de cette mandature.
Francis CAROLE
MARTINIQUE
Le 26 septembre 2018
LES TROUS DE MEMOIRE DE SERGE LETCHIMY SUR LE CYCLOTRON
J’ai toujours considéré que chaque fois que les intérêts supérieurs de la Martinique étaient engagés il convenait de maintenir, entre responsables politiques martiniquais, une manière d’ENTENTE...même peu cordiale. Le cyclotron fait partie de ces questions.
Il ne nous est cependant pas permis de laisser circuler des contrevérités, répandues délibérément pour tromper l’opinion publique martiniquaise.
Ainsi, la déclaration de monsieur Serge LETCHMY, ancien président de la Région Martinique entre 2010 et 2015, ne peut pas ne pas nous interpeller :
« Ils (les Guadeloupéens, n.d.r.) ont récupéré cet outil qui nous revenait de droit parce qu’ils ont été plus malins que nous, moins sectaires et moins enfermés mentalement. On aurait eu un outil scientifique extrêmement important, compte tenu de la prévalence des cancers en Martinique. On ne peut pas avoir plusieurs cyclotrons dans la zone.»(France-Antilles du 17 septembre 2018).
Il est évident qu’à travers ces propos, l’ancien président de Région tente de mettre en cause la CTM et ses responsables qui, en plus de ne pas être « malins », seraient « sectaires » et « enfermés mentalement ».
Ce faisant, il se met lui-même en difficulté puisque c’est durant sa mandature (2010-2015) et du fait de la timidité de son action que la Guadeloupe a mis concrètement en œuvre les moyens de construire le premier cyclotron de la région.
D’abord, rien ne « nous revenait de droit ». La Martinique doit considérer qu’il n’y a rien de définitivement acquis pour elle et qu’il n’existe pas de domaine réservé. Les faits l’ont largement démontré. Il faut se battre sur tout, avec intelligence, détermination et, autant que possible, en rangs serrés.
S’il est vrai que les professionnels de santé de Guyane, Guadeloupe et Martinique avaient originellement envisagé la construction du cyclotron en Martinique -notamment en raison de notre position géographique plus centrale-dès juin 2014, la Région Guadeloupe prenait la décision politique de construire sur son territoire un cyclotron et un TEP SCAN.
Le 10 mai 2015, François HOLLANDE, en visite à Pointe-à-Pitre, donnait un avis favorable à ce projet qui devait répondre « aux besoins de la Guadeloupe », tout en confirmant la construction d’un cyclotron en Martinique qui répondrait aux nécessités de notre pays et de la « coopération régionale ».
Sans attendre cette annonce du président de la république, le Conseil Régional de « l’Île sœur » avait inscrit 8 millions d’euros à son budget primitif 2015 et lancé les marchés nécessaires à la réalisation de son projet. Au total, au 31 octobre 2015, le GIP porteur du projet était créé, les acquisitions foncières étaient faites, le choix des entreprises était opéré, la sélection des équipements proposés par les industriels réalisée, la notification des marchés signée.
En face, qu’a réalisé l’équipe de LETCHIMY, lequel, au lieu de faire avancer le dossier Martiniquais, perdait son énergie à tenter, avec le succès que nous savons, de « koubarer » le projet guadeloupéen ?
Le 25 septembre 2015, en plénière, était proposée la création d’une SEM locale avec un capital social de 345 000 euros dont une participation du Conseil Régional d’un montant de 200 000 euros.
La messe était dès lors dite. Personnellement, je ne me suis pas posé la question de savoir qui était « plus malins », « moins sectaire et moins enfermés mentalement. »
J’ai simplement pu observer qu’au 13 décembre 2015, on nous avait laissé une coquille vide et qu’en Guadeloupe un chantier de construction était déjà né. Il faut avoir un toupet invraisemblable, avec un tel bilan, pour venir faire la leçon aux autres et déclarer « On ne peut pas avoir plusieurs cyclotrons dans la zone ».
C’est pourquoi l’observateur attentif aurait du mal à comprendre la polémique contre productive pour lui-même déclenchée par l’ancien président de la Région Martinique.
Les faits étant rétablis, nous n’alimenterons pas davantage ce « kankan » ( un vrai celui-là) d’un homme animé par l’esprit de revanche et ayant perdu tout sens de la mesure comme il l’a montré en traitant un adversaire de Himmler.
La CTM met tout en œuvre pour qu’un cyclotron moderne et de grande capacité voie le jour en Martinique, au cours de cette mandature.
Francis CAROLE
MARTINIQUE
Le 26 septembre 2018
C’est l’indignation générale en Guadeloupe. La population capesterrienne elle-même ne comprend pas. Qui a pu se permettre de salir et profaner le buste d’une des plus grandes figures historiques et symboliques de notre vivre ensemble en Guadeloupe ?
Rappelons :
« Le 5 juillet 1925, une loi sous Poincaré reconnait enfin la nationalité française aux descendants des indiens engagés et leur accorde par la même occasion le droit de vote.
C’est l’aboutissement d’un long combat mené par Henri Sidambarom depuis 1904. Cette année-là, le gouverneur de Guadeloupe, M. le vicomte de Loyère avait contesté la liste électorale de la Commune de Capesterre Belle-eau sur laquelle étaient inscrits des indiens. »(Les Antilles et la Guyane en 365 dates, Laura Manne. Caraïbédition.)
Qui était ce Henri Sidambarom ? Et comment se fait-il que son histoire ne fasse pas partie d’un bréviaire des enfants de la commune de Capesterre Belle-eau ?
L’ignorance ! Seule l’ignorance peut expliquer un acte aussi abject. Quand on interroge les gens de la commune ils préfèrent penser qu’il s’agit du comportement de petits voyous, ou de bandes de jeunes ignorants désœuvrés, car sinon la chose serait plus que grave !
Cela induirait une volonté politique, machiavélique, de brouiller la communauté des afro-descendants avec celle des Indo-descendants. A qui profiterait un tel crime ? Qui pourrait avoir intérêt à diviser pour mieux régner ? Non, vraiment il vaut mieux en effet écarter cette hypothèse.
Reste donc l’ignorance et la bêtise ! Mais alors il est plus qu’urgent d’enseigner l’histoire locale dans nos écoles et pour cela, profiter des cours de Langue et Culture créoles. Par ailleurs, le Mémorial Act devrait encore plus qu’il ne le fait, intégrer la mémoire indienne au patrimoine culturel des Antilles et de la Caraïbe.
L’indignation exprimée publiquement par les uns et par les autres ne suffira pas à stopper l’émergence d’un communautarisme qui se nourrit de la méfiance sinon de la haine de l’autre. Il faudrait faire l’éducation populaire que G. Lauriette proposait déjà, car prévenir vaut mieux que guérir. En effet Capesterre Belle-eau est la commune où la population se partage à moitié entre « nèg é zendyen ». Si on ajoute à cette particularité celle d’être la commune où l’on trouve également la plus grande communauté de deuxième génération d’Haïtiens, mais également de Dominiquais, nous voyons que les responsables politiques de la commune ont du travail sur la planche.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur Henri Sidambarom nous proposons de lire l’article de G. S (Guy Stehlé ?) dans le Dictionnaire encyclopédique Desormeaux
Seuls des tèbè de journalistes ou de blogueurs peuvent croire que des agriculteurs martiniquais nègres peuvent s'opposer frontalement à l'Etat français et en particulier au plus éminent représentant dudit état à savoir le président lui-même, Emmanuel MACRON.
Des agriculteurs ont donc bloqué ce vendredi soir la route de Didier qui conduit à la résidence préfectorale où E. MACRON doit participer à un dîner. Cela ressemble furieusement à l'envahissement de l'aéroport du Lamentin par des planteurs de banane il y a une quinzaine d'années de cela. Les Nègres et les Mulâtres avaient, pour l'occasion, été mis en avant comme porte-parole (ils sont passés où d'ailleurs aujourd'hui ?) tandis que sur la piste des femmes békées, sourires aux lèvres, préparaient des casse-croute et de la soupe pour les ouvriers agricoles et petits planteurs de couleur contaminés (sans le savoir) par le chlordécone.
Sur le moment ce bal masqué (béké) avait trompé tout le monde. Les médias avaient parlé de révolte des Martiniquais comme si on avait affaire à Septembre 1870, Décembre 1959 ou Février 1974. Du grand n'importe quoi comme en sont capables nos chers (ères) journalistes et blogueurs insulaires. Retomber dans un bal masqué similaire en 2018 est, chez ces personnes chargés de diffuser et de commenter l'actualité, une énième preuve des effets ravageurs du chlordécone (distribuée pendant 30 ans dans l'eau de nos robinets) sur nos cerveaux.
L'explication du blocage de la route de Didier est exactement la même que celle de l'envahissement de l'aéroport : les Békés ont la trouille parce que l'Etat français, par la bouche de MACRON, a reconnu sa responsabilité dans l'empoisonnement au chlordécone et a surtout avancé le mot tabou de "réparation". Ils savent que dès lors, ils seront dans le collimateur pour avoir sciemment importé et fait répandre des milliers de tonnes de ce pesticide cancérigène dans leurs bananeraies. Ils savent qu'automatiquement leur responsabilité sera mise en cause.
Alors pour faire diversion et tenter d'intimider l'Etat, ils font leurs nègres bloquer la route de Didier comme ils les avaient poussés à envahir les pistes de l'aéroport du Lamentin. Bétjé pa ka kouyonnen PESONN ankò !...
Le SNUEP-FSU condamne fermement la visite-enfumage d’Emmanuel MACRON dans notre pays.
Lanné-tala, atè Lawviè-Pilot, la-CTM, Pak Natirel Matinik ek komin Lawviè-Pilot ka kolétet-kolézépol pou sa gloriyé sé zanset-nou an ki té ridrésé te-yo kont salopté sé Bétjé-a ek sélératès Léta fwansé. Abo yo ped konba-yo, anfinaldikont, yo sé an bel lekzanp ba nou jòdi-jou ki toujou enmen akoupi douvan sé moun-lan ki ka pijé nou an.
Kou-tala ké ni dé kanman diféran adan manifestasion-an :
__Pou alé-maché a, randévou douvan Lanméri Lawviè-Pilot a 6h30.
__Plas La-Savann, ti dousin abò kalech ek animasion mizikal a 10h.
Pak Natirel Matinik pou mété, asou chimen sé gawoulè septanm 70 la, yonndé panno ki ké espitjé sa ki passé adan chak sé koté-a. Kon sa, chimen-tala, ki sé an tras listwè adan sans Edouard GLISSANT an, ké pèmet moun Matinik men touris tou vini dékouvè an mòso ki pòtalan toubannman adan goumen-an nou ka mennen an dépi siektan pou sa vini an Nasion...
Annou kouté bel ti chanté-tala ! Sé Joe SAMY, an boug lé Séchel, an bannzil kréyolopal ki adan loséan endien, ki fini mété'y déwò pou FESTIVAL KREOL la ki ka woulé pannan tout mwa oktob-la adan ti péyi-tala (350km2) kivédi an péyi ki 3 fwa pli piti ki Matinik.
Oprèmié kouté, nou pétet pa ka rivé konpwann tout pawol chantè-a, men si nou viré kouté'y an dézienm, épi an twazienm kou, anmizi-anmizi, nou ka érisi antré adan belté pawol-la. Ni an dousè adan chanté-a ki toutafetman diféran di koté red, délè menm rachmabab, di chanté matinitjé oben gwadloupéyen. Rézon-an sé ki Séchel sé an péyi ki lib, ki pa ni pies Papa Blan ka ba'y lod ek ki soutou, ka apiyé anlè pwa kò'y. Lavi pa toujou flouz ba Séchélwa mé yo pa ka ped fwa. Yo ka goumen ! Ek an plis di sa, yo fiè di lang kréyol yo ek di kilti kréyol yo.
Lè ou sé an pep ki pa ni chenn ni an pié ni an lespri, ou kapab fè ti chanté siwo-miel kon sa...
L’Assemblée de Martinique,
Rappelle qu’en séance plénière du 28 juillet 2017, elle avait adopté à l’unanimité une motion qui:
«Considérant que les enjeux de l’enseignement agricole en Martinique imposent non seulement une grande expérience dans ce champ professionnel, mais aussi une connaissance appréciable de l’agriculture et de l’environnement martiniquais » demandait « l’arrêt de toute mesure de mutation forcée contre Monsieur Philippe AURORE, et son maintien sur le poste de directeur de l’EPLEFPA de Croix Rivail ».
A Mahé, c'est un véritable temple de la culture créole sous ses aspects littéraires qui est situé à Anse Aux Pins. Abrité dans une maison coloniale, cet institut est la fierté de toute une nation pour le travail abattu en faveur de la langue et la littérature créole depuis sa création en 1987. C'est à la fois un centre de recherches et une maison d'édition dont la réputation dépasse largement les frontières seychelloises de part la richesse de ses travaux.
C'est le seul institut de ce genre dans la sous région océan Indien et ce n'est pas une surprise d'apprendre que l'UNESCO lui apporte son soutien depuis des années déjà. Dès son arrivée sous la grande varangue en bois de ce bâtiment, le visiteur respire la littérature dans cet environnement paisible d'Anse Aux Pins.
Penda Choppy, la responsable veille au bon fonctionnement de ce lieu sacré de la créolité et trouve souvent le temps d'accompagner un visiteur dans sa tournée des livres, des tableaux ou autres lithographies anciennes. Elle se fait un plaisir d'expliquer les "sirandanes", ces devinettes traditionnelles des iles de l'océan Indien. Ces sirandanes sont illustrées par des artistes et il s'agit au visiteur de trouver la réponse selon un indice caché dans le dessin. En voici deux exemples : Delo pandan (l'eau qui est suspendue). Réponse : coco (une noix de coco). Lekel sif ki pas ize (quel est le chiffre qui ne s'use pas). Réponse : nef (neuf) Sur la table de grande salle de l'institut, on peut feuilleter les livres des proverbes, des poésies de grands auteurs créoles du monde entier et des photos de la mode féminine d'antan. Un voyage dans le passé des îles pour mieux comprendre le présent.
Lenstiti Kreol abrite aussi le Secrétariat General du Festival Créole des Seychelles, événement très connu dans les pays à culture créole. Cette manifestation qui se tient en octobre chaque année est un moment de fête mais aussi de réflexion sur la créolité et ses multiples facettes. Dans une autre salle, Fanchette, l'assistante vous parlera de la bibliothèque qui contient un millier d'ouvrages en créole avec des traductions des oeuvres de Guy de Maupassant, Oscar Wilde ou même A. Edgar Poe. Elle vous dira que l'institut possède plus de 400 manuscrits représentant une quarantaine d'auteurs, un véritable trésor de la littérature créole. Très souvent le visiteur se trouve parmi des chercheurs venus de plusieurs pays pour assister à un symposium sur un sujet touchant à la littérature créole des iles.
Les ateliers de travail concernent l'apprentissage et l'enseignement créole, le graphisme et l'illustration, l'initiation à la grammaire du créole, ou le perfectionnement a l'écriture de cette langue vivante.
Et pour parfaire la visite à Lenstiti Kreol, quoi de plus intéressant que d'aller visiter la cuisine traditionnelle qui se trouve dans l'arrière-cour ! Une cuisine séparée de la grande case avec son aménagement très rustique, ses ustensiles des années 50 et son atmosphère familiale. Lenstiti Kreol est un parcours culturel comme une parenthèse pour le visiteur qui vient dans ce pays surtout pour profiter de ses plages mais qui découvre que derrière ces belles cartes postales naturelles, un peuple créole vibre de toute son âme pour sa culture !
Akademi Kreyol Ayisyen nan tèt kole ak Ministè Edikasyon Nasyonal ak kolaborasyon Fakilte Lengwistik Aplike prezante, jedi 1e jen 2017 la, Premye rezolisyon sou òtograf kreyòl ayisyen an.
Òtograf sa a ki gen 32 fonèm, se rezilta plizyè jounen atelye ak reprezantan dives sektè nan peyi a k ap travay sou lang kreyòl ayisyen an tankou ekriven, pwofesè, konseptè liv kreyòl, editè, lengwis, tradiktè elatriye. Aprè brase lide nan atelye yo, komisyon syantifik Akademi an te analize tout pwopozisyon yo epi vini avèk nouvo dispozisyon. Akademisyen yo te adopte desizyon pou rekondwi alfabè kreyòl 1979 la avèk kèk chanjman nan aspè ki konsène òtograf lang la.
Ministè Kilti ak Kominikasyon se youn nan 9 enstisyon nasyonal ki fonde Akademi Kreyòl Ayisyen an, li reprezante ak 2 manm: Akademisyen Claude Pierre ak Akademisyen Jean Pauris Jean Baptiste k ap jwe wòl Prezidan Konsèy Administrasyon an.
Le tout premier roman jamais publié en langue créole est du
au Guyanais Alfred PAREPOU et s'intitule ATIPA (1885). Pendant un bon siècle, il sera considéré comme perdu jusqu'à ce qu'en 1982, il soit retrouvé par miracle à la Bibliothèque du Congrès de Washington (Etats-Unis) et republié avec l'aide de l'UNESCO.
Le deuxième roman sera écrit par l'Haïtien FRANKETIENNE quasiment 1 siècle après ATIPA et aura pour titre DEZAFI (1975). Le troisième sera l'œuvre de CHRISTIAN, un ouvrier réunionnais immigré dans l'Hexagone : Zistoir Christian paru en bilingue aux prestigieuses éditions parisiennes François Maspero. Le quatrième, BITAKO-A (1985), sera martiniquais sous la plume de Raphaël CONFIANT.
Après ces quatre romans précurseurs, on assistera, à compter des années 90 du XXe siècle, à une véritable explosion de textes romanesques dans toutes sortes de créoles, en particulier aux Seychelles où l'édition sera fortement aidée par L'INSTITUT CREOLE. Cet archipel de l'océan indien est ainsi devenu, avec Haïti, le pays créolophone qui publie le plus de livres en créole.
La vidéo ci-après raconte l'histoire de la publication du premier roman en créole réunionnais...
Prezidan konsèy administrasyon Akademi Kreyòl Ayisyen an Pauris Jean Baptiste ki te genyen avèk li sekretè egzekitif AKA, Louna Gougue epi Pierre André Pierre nan kad lendi laprès nan ministè kilti ak kominikasyon lanse jounen lendi 1e oktòb 2018 la mwa lang ak kilti kreyòl nan peyi a nan okazyon selebrasyon jounen entènasyonal lang ak kilti kreyòl 28 oktòb kap vini an.
« Tankou tout lang, kreyòl la gen règ li, an nou respekte yo » se anba tèm sa anpil aktivite pra l dewoule pou make mwa selebrasyon sa.
Tèm sila chwazi yon mannyè pou akademi an raple tout popilasyon an, lang kreyòl la se lang ofisyèl peyi a ki dwe prezan nan tout aktivite nasyonal nan sosyete a, daprè sa prezidan konsèy la deklare.
Akademisyen yo prezante yon pakèt aktivite ki pra l òganize nan pòtoprens, vil pwovens ak anpil kote nan dyaspora pou make selebrasyon sa, tankou : seremoni ofisyèl mwa lang ak kilti kreyòl la nan sine triyonf 5 oktòb, konferans deba, jounen sansibilizasyon ak tou yon espesyal madi kreyòl nan lekòl yo ki pral reyalize pandan 4 madi anba lobedyans direksyon nasyonal liv (DNL).
Akademisyen yo pale nan lide pou tout sosyete a travay pou respè ak prensip lang kreyòl la, pou sa yo envite tout sektè nan lavi nasyonal la, tout enstitisyon yo pou pote kole nan travay sa.
Yon lòt kote, prezidan konsèy administrasyon Akademi an anonse yon chita pale ki pra l tanmen ak primati nan lide pou bay bon jan fòmasyon ak anplwaye ki nan sektè piblik la, yon mannyè pou rezoud pwoblèm lang lan nan enstitisyon leta yo.
Pauris Jean Baptiste anonse tou yo tanmen kèk seyans travay ak ministè edikasyon nasyonal pou pèmèt tout lekòl nan peyi a travay sou lang kreyòl la.
Selebrasyon sila tou se pra l okazyon pou Akademi Kreyòl Ayisyen an (AKA) onore memwa Maurice Sixto ki te yon pwomotè ak defansè lang nasyonal la pou travay li te fè nan bay lang kreyòl la bon jan jarèt. Nan fason sa, yon semèn aktivite ap òganize soti 23 pou rive 27 oktòb nan Gonayiv kote seremoni kloti mwa lang ak kilti kreyòl la pra l reyalize.
Francky Belfort
Faut-il attendre que le Papa Blanc ou la Mère-Patrie décident de chercher des solutions à l'empoisonnement de notre pays par ce dangereux pesticide organochloré qu'est le chlordécone ? Faut-il se croiser les bras et espérer que la justice convoquera à la barre du tribunal les importateurs békés du chlordécone ?
Seul un crétin de député, qui ne connaît rien à rien, peut le croire et donner en spectacle son ignorance devant le président MACRON en visite dans notre île. Il faut évidemment commencer à proposer des pistes, dessiner des débuts de solution de façon à soulager un peu la détresse de nos agriculteurs dont les terres ont été impactées par l'usage de ce pesticide. Car il existe des terres non contaminées ou très faiblement contaminées à côté des, malheureusement, 6.000 hectares qui le sont pour les 150 ans à venir et sur lesquelles il faudra envisager d'autres cultures que les légumes-racines (dachines, ignames etc.).
C'est ce que tente de faire la PNM (Parc Naturel de la Martinique) avec son "Label ZERO CHLORDECONE" qui vise à rassurer le consommateur martiniquais en authentifiant les produits qui ne sont pas contaminés. Car jusqu'à présent, en dépit des beaux discours des uns et des autres, des "plan-chlordécone", des réunions en préfecture, il continue à exister un certain flou dans la traçabilité des légumes-racines que nous achetons sur nos marchés. La cartographie des terres contaminées n'est d'ailleurs pas achevée !
Ce vendredi 05 octobre, à la Ferme Perrine, au Lamentin, 40 nouveaux agriculteurs se sont vus attribuer ce label comme on peut le voir sur la vidéo ci-après...
Anlo moun pa sav ki jik nan sé lanné 1930 la, primié lang Trinidad (ki an kréyol yo ka kriyé "Latwinité") té kréyol. An kréyol ki ka sanm anlo kréyol Matinik ek Sent-Lisi. Dayè, primié moun ki matjé an gramè kréyol, "The Theory and Practice of Creole Grammar", sé an met-lékol trinidadien, John Jacob THOMAS nan l'anné 1869.
Lè 20è siek-la pwan balan'y, kréyol koumansé dédjeldésann(dégringoler/to tumble) davwè pèsonn pa otjipé di'y ankò, men an gran chantè kalipso kon Mighty SPARROW chanté anlo teks ki an kréyol. Epi adan dé sèten ti koté lakanpay kontel Maraval, Paramin, Morne Coco oben Blanchisseuse, té rété yonndé moun ka palé'y toujou. Men, ba pres tout langis, sé an kréyol ki té pres mò, ki té ké disparet anmi-anmizi pis anni(seulement/only) viékò té ka kontinié palé'y.
Epi, pa koté sé lanné 1980, dé bagay ki pòtalan(important) fet : dabò-pou-yonn, moun Maraval ek Paramin kréyé an mouvman pou défann kréyol yo ka kriyé an anglé "Patois people are alive"kivédi(c'est-à-dire/that is to say) "Moun ka palé kréyol vivan toujou" ; apré sa, yonndé pwofésè Linivèsité lé West-Indies koumansé katjilé asou kréyol kontel Dr Jo-Ann FERREIRA ek yo wouvè montray(cours/lecture) asou kréyol.
Sé moun Maraval ek Paramin la ka apiyé anlo asou légliz katolik (gadé-wè sé foto-a ki fet lasimenn pasé a é ki ka ilistré artik-tala) ki, délè, ka fè lanmes anni ki an kréyol. Yo ka montré jenn manmay lang-la ek yo ka ankourajé yo palé'y ek chanté'y. Es sa ké pèmet sové'y ? Pèsonn pé pa sav, mé antouléka, sé rété san fè ayen ki kay tjwé kréyol-la pi vit. Kantapou asou kanpis St-Augustine, sé langis-la ka fè étidian trinidadien ki pa ni pies liennay(relation) épi kréyol dékouvè an gwo mòso adan matjoukann(patrimoine/heritage) Latwinité.
An bagay sé responsab kiltirel Matinik la sé pé fè, sé chaché djoubaké(travailler/to work) épi sé Trinidadien-tala pou wè ki pal(aide/help) nou sé pé pòté ba yo pou yo rann kréyol-yo a pli djok ankò...
Des étudiants manifestent à Fouillole, Pôle Guadeloupe de l'Université des Antilles, contre ce qu'ils estiment être une injustice contre une étudiante qui affirme qu'une de ses copies a été perdue, ce qui lui a valu de ne pas pouvoir passer en année supérieure.
Elle ajoute avoir par la suite retrouvé ladite copie sous une porte de la faculté de Droit et d'Economie, copie qui portait la note de 17/20. Un Collectif s'est monté pour pouvoir défendre l'étudiante qui est décrite comme une "malheureuse", terme créole désignant quelqu'un d'extraction modeste...
La réplique de magnitude 5.2 enregistrée dimanche à 4 heures de l’après-midi, si elle n’a pas causé d’importants dégâts au niveau de la commune de Gros-Morne a, par contre, fait vivre la frayeur de leur vie à la majorité des membres de l’équipe gouvernementale en visite dans les lieux touchés par le séisme de magnitude 5.9 localisé la veille à une vingtaine de kilomètres de Port-de-Paix et qui a fait plus d’une quinzaine de morts et près de 350 blessés.
Au cours d’une rencontre entre la délégation gouvernementale et des membres de la société civile de Gros-Morne, sous l’œil vigilant des journalistes, le Chef de l’État a été privé de sécurité à un moment où tous ses gardes du corps auraient dû appliquer un protocole établi bien à l’avance par les plus hautes instances stratégiques de la Présidence.
Bien au contraire, au moment de la secousse de magnitude 5.2, agents de sécurité et ministres ont pris la fuite, abandonnant le Président Jovenel Moïse aux bons soins du maire de Carrefour, Jude Édouard Pierre, qui lui a alors demandé de ne pas céder à la panique et d’attendre la fin de la secousse avant de sortir du local du CLAC (Centre de Lecture et d’Animation Culturelle).
Cette mésaventure vient mettre en lumière le niveau d’amateurisme de l’entourage immédiat du Chef de l’État, au niveau de la sécurité. Les responsables ont permis au président et à sa délégation de pénétrer dans un bâtiment en béton, pour une réunion, alors que les services de la Protection Civile avaient, au préalable, recommandé expressément à la population d’attendre en ce sens la fin de la période des répliques sismiques.
Très mauvais signal de la part d’un dirigeant!
Ce n’est d’ailleurs pas le premier incident, propre à donner des sueurs froides, observé au niveau de la sécurité présidentielle. Mais, les analystes espèrent que ce sera la dernière.
En avril 2017, un jeune homme avait trompé la vigilance des agents de la sécurité présidentielle et s’était introduit dans les locaux de la présidence, vêtu d`uniforme de la CAT-Team.
L`intrus avait pu s`emparer d`une arme (Galil) et avait même pu pénétrer dans le périmètre réservé au président de la république, qui, heureusement pour lui, ne se trouvait pas sur les lieux.
Dernièrement, durant la rencontre du Président Moïse avec la communauté haïtienne de New York, à Spring Valley, le mercredi 26 septembre 2018, l’envoyé spécial de Rezo Nòdwès s’est étonné de n’avoir remarqué, pour un événement de si grande importance, avec la présence d’un chef de l’état, de ministres et de parlementaires, aucun agent de sécurité muni de détecteur de métal devant la porte d’entrée.
Ainsi va la sécurité du premier mandataire de la nation haïtienne!
Pointe-à-Pitre. Mercredi 3 octobre 2018. CCN. Wendy était étudiante en première année de droit l’an dernier. Elle ne peut pas passer en deuxième année à cause des erreurs de la faculté.
Depuis le mois de juillet, Wendy se bat avec sa mère pour être rétablie dans ses droits. Au niveau de la faculté de droit, elles n’ont rencontré que mépris et indifférence. Le responsable de cette faculté, le doyen Montauban, a claqué la porte sur Wendy et sa mère. Il a accusé Wendy d’être une tricheuse !
Mais lorsqu’une réunion a été organisée en fac de droit, le 24 septembre, Montauban ne s’est pas présenté ni le professeur concerné, Mignot. Alors que Wendy est venue dans cette réunion, les responsables du problème, eux, se sont défilés ! Ils ont accusé Wendy, alors que ce sont eux les coupables. À leur place, ils ont envoyé deux autres profs, Rauzduel et Chicot. Ces messieurs ont été très arrogants, ils ont choisi eux aussi d’accuser Wendy pour ne pas reconnaître les erreurs de leur faculté.
Wendy est une étudiante boursière. L’année d’avant, il y avait déjà eu des erreurs dans ses notes, mais elle n’avait pas osé protester et elle avait accepté de redoubler. Là, elle risque de perdre sa bourse et de devoir renoncer à ses études. C’est inacceptable !
Si Wendy était une « fille de », son problème serait déjà réglé. Mais comme ce n’est pas le cas, les chefs de la fac de droit abusent de leur pouvoir au lieu de rectifier leurs erreurs. Dans cette faculté, on n’apprend pas le droit aux étudiants. On leur apprend la loi du plus fort et la justice à deux vitesses, que tous les malheureux connaissent bien en Guadeloupe.
Wendy a écrit au président de l’université, Janky, le 6 septembre. Pas de réponse. Là encore, mépris et indifférence. Le 25 septembre, nous avons manifesté dans une université quadrillée par des vigiles et des policiers. On aurait cru que la guerre était déclarée, c’était complètement ridicule. À force d’insister, Wendy a enfin été reçue par Janky le 28 septembre.
Janky a dit qu’il veut régler le problème et rétablir Wendy dans ses droits. Mais il a continué à mettre en doute la parole de Wendy à propos de la copie égarée qui a ensuite été retrouvée par terre. Il a inventé une nouvelle blague : faire « expertiser » la copie pour savoir si c’est bien celle de Wendy. Wendy a accepté, même si c’est inutile, puisque c’est bien la sienne.
Janky essaye-t-il de ménager l’orgueil des chefs de la fac de droit ? Ou bien de gagner du temps pour que Wendy se décourage ? Mais les cours ont déjà commencé depuis deux semaines. Il est grand temps que cette affaire soit réglée, et que Wendy puisse continuer sereinement ses études !
Nous recevons chaque jour des témoignages d’étudiants ou de parents qui montrent que le cas de Wendy n’est pas une exception. Chaque année, des dizaines d’étudiants ont des problèmes lors des examens : zéros injustifiés, copies perdues, notes « oubliées »... La plupart se découragent, ils abandonnent les études ou ils partent en France. Pas Wendy, elle a raison !
Une pétition a déjà recueilli près de 1000 signatures, nous allons continuer à la faire circuler. Tous les députés et les sénateurs ont été saisis du problème. La protestation contre l’injustice s’élargit. Elle s’élargira de plus en plus !
CONTINUONS À NOUS MOBILISER POUR FAIRE CESSER CETTE INJUSTICE ! WENDY DOIT PASSER EN DEUXIÈME ANNÉE !
Meeting d’information Mercredi 3 octobre à 19h
à l’entrée de l’université de Fouillole